Le nouvel entraîneur de l’OL, Jean-Luc Vasseur, s’apprête à vivre sa première expérience sur le banc d’une équipe féminine. Pour la mener à bien, le technicien souhaite tirer profit de la Coupe du monde et de l’engouement qu’elle génère.
Arrivé il y a deux semaines à Lyon en tant que nouvel entraîneur de l’Olympique lyonnais féminin, Jean-Luc Vasseur avait alors été présenté comme « un gage de professionnalisation du club » par Jean-Michel Aulas. Il présente en effet la particularité d’être le premier à prendre les rênes d’une équipe féminine après avoir occupé un banc de Ligue 1. C’était à Reims, lors de la saison 2014-2015. Dans les colonnes de So Foot, le technicien de 50 ans a expliqué que, dans sa volonté de poursuivre ce processus de professionnalisation, il souhaitait s’appuyer sur la ferveur générée par la Coupe du monde qui se dispute actuellement en France.
« J’ai pu discuter avec des hauts fonctionnaires de la FIFA et des fédérations, tout le monde souligne l’engouement monstre qui est en train de naître, raconte Vasseur. Il ne faut surtout pas comparer avec ce qui se fait chez les garçons. Mais il y aura forcément des retombées par la suite. En mettant les pieds dans le foot féminin, j’intègre un processus lancé depuis longtemps qui sera aussi boosté par cet événement mondial. » Ce dernier voit d’ailleurs ses matchs se disputer dans des enceintes bien remplies, habituellement destinées à accueillir les rencontres de clubs masculins. Une donnée qui ne manque pas d’inspirer le coach des Fenottes.
Les États-Unis comme modèle d'intensité
Les installations dédiées au football féminin constituent selon lui l’un des principaux freins à son développement en France. « Personnellement, j’aimerais que la D1 féminine puisse se jouer dans les stades principaux de leurs clubs, même si on n’ouvre qu’une partie des tribunes aux spectateurs. Ça permettrait de donner un vrai cadre à cet engouement. » Tout en admettant que l’OL fait figure d’exception dans ce domaine, avec plusieurs rencontres de l’équipe féminine disputées au Parc OL chaque année, il espère voir cette pratique se démocratiser dans le championnat.
Outre ses spécificités en termes de succès populaire et d'infrastructures, le Mondial peut également se révéler être une source d’inspiration d’un point de vue tactique pour Jean-Luc Vasseur. « Je veux qu'on puisse jouer avec une certaine fluidité, une plasticité dans l’aspect tactique. Sur la condition physique, il faudra prendre comme modèle l’intensité qu’ont mise les Américaines. Je vais essayer de m’imprégner de tout ce que j’ai pu voir pendant cette Coupe du monde et on mènera un projet pour aller au bout. » Spectateur attentif de la compétition, l'entraîneur n’en oublie pas moins son nouveau rôle à l’Olympique lyonnais.
Avec le bon "matériel" à sa disposition, s'il ne réussissait pas, ce serait très mal vécu par la direction et, surtout, par les supporteurs (trices)
On s'aperçoit que c'est surtout les Américaines et les Anglaises qui ont bien assimilé le foot de base. Avec ses défauts aussi.
Ah! ça pour être professionnelles, elles le sont !