OL - Barcelone (4-1) : Lyon remporte sa sixième Ligue des champions

Les Lyonnaises n'ont fait qu'une bouchée du FC Barcelone (4-1), samedi en finale de la Ligue des champions. L'OL est sacré pour la sixième fois dans la reine des compétitions, la quatrième fois consécutive.

Rien ni personne ne peut donc les arrêter. Pas même le FC Barcelone, qui bombait le torse avant cette finale. En à peine quatre minutes, les Lyonnaises ont rappelé qu'elles étaient les patronnes dans cette Europe où elles n'ont d'égal. Voilà quatre saisons qu'elles contemplent le Vieux Continent depuis leur piédestal. Leur hégémonie n'est pas encore finie et la manière avec laquelle les Fenottes ont remporté leur sixième Ligue des champions, samedi contre le Barça (4-1), rappelle à quel point elles sont insatiables. Les patrons des grosses écuries européennes ont beau injecter de l'argent dans leur section féminine, ils se heurtent tous au même obstacle : l'Olympique lyonnais, son Ballon d'Or et ses joueuses qui seront presque toutes au rendez-vous de la Coupe du monde l'été prochain.

Avant le rendez-vous que toute la planète attend, les Lyonnaises ont donc enchanté une dernière fois leurs supporters, venus en nombre à Budapest. Depuis Décines, qu'il a rallié dans la journée pour être au chevet de ses garçons, Jean-Michel Aulas a dû apprécier. Après la victoire en Coupe de France contre Lille (3-1), la président lyonnais avait avoué avoir versé une petite larme. Ce samedi, l'émotion doit certainement être encore plus forte. Ses joueuses viennent de remporter un triplé qui leur avait échappé la saison dernière. C'est la première fois depuis de sa prise de fonction en 2017 que Reynald Pedros réalise cette performance. Ses joueuses, elles, en ont déjà remporté et voudront encore en remporter.

Ada Hergerberg voit triple

La force de l'habitude n'a visiblement pas encore entamé la soif de conquête des Lyonnaises. Les Barcelonaises, qui jouaient la première finale de Ligue des champions de l'histoire de leur club, n'ont pu que constater les dégâts. La frappe de Toni Duggan (3e), de peu à côté, leur a permis de rêver à l'exploit quelques secondes. Piquées, les Fenottes ont ensuite mis leur rouleau compresseur en route avec Shanice van de Sanden à la baguette. Préférée à Delphine Cascarino, la Néerlandaise a profité des boulevards sur son côté droit pour délivrer deux passes décisives en l'espace de neuf minutes. La première pour Dzsenifer Marozsán (1-0, 5e), buteuse dans sa ville natale, la deuxième pour Ada Hegerberg (2-0, 14e). Le show de la Ballon d'Or 2018 pouvait commencer. Trouvée par Amel Majri sur un nouveau centre, côté gauche cette fois, la Norvégienne s'offrait un doublé (3-0, 19e), avant de voir triple (4-0, 30e). La tardive réduction du score de Asisat Oshoala (4-1, 89e) n'a même pas gâché la fête. « C'est incroyable ce qu'on a fait. Je n'ai pas de mot, déclarait l'attaquante, émue au micro de TMC, au terme de la partie. Je suis très satisfaite, c'est une aventure. Ç'a quand même été difficile et finir comme ça... »

C'est vrai, les mots sont difficiles à trouver après ce nouveau sacre. Incroyable ? Fantastique ? Magnifique ? C'est une peut tout ça à la fois. Banal ? Certainement pas. Si elles commencent à devenir habituelles, les victoires de l'OL relèvent de véritables exploits qui seront difficiles à égaler, toutes catégories et tous sports confondues. Face à des clubs qui mettent de plus en plus les moyens et aspirent tous à faire tomber l'Olympique lyonnais, la performance n'est pas à minimiser. «C'est beau, commentait Wendie Renard. L'histoire continue. » Et elle est déjà très belle.