Formé à l'OL, l’attaquant Ishak Belfodil n’a jamais oublié son club d’origine, à l’heure d’aller disputer avec Hoffenheim le match retour de Ligue des champions, ce mercredi (21h)
"Je connais encore presque tous les employés du club, et surtout les physiothérapeutes." À l'heure de retourner à Lyon, ce mercredi en Ligue des champions, deux semaines après la première manche en Allemagne (3-3), Ishak Belfodil, attaquant d'Hoffenheim sait qu'il va serrer quelques mains au Parc OL, dix ans tout juste après être entré au centre de formation lyonnais.
"J’ai une relation forte avec l’OL, parce que ça a été le club le plus important dans ma formation. Je suis toujours reconnaissant à Lyon. À l’époque, j’étais un très jeune joueur qui arrivait dans un grand club, et ils m’ont donné ma chance", assure le joueur de 26 ans.
"J’ai joué mon premier match professionnel en L1 à 17 ans, j’étais le plus jeune de l’effectif et m’entraîner avec des joueurs de classe mondiale m’a beaucoup appris", se souvient-il. Alexandre Lacazette, Michel Bastos ou Hugo Lloris, entre autres, portaient à l’époque le maillot lyonnais, que Belfodil n’a enfilé que 10 fois en Ligue 1.
À l’époque, ce garçon né à Mostaganem, arrivé en région parisienne à l’âge de l’école primaire, n’avait pas encore choisi sa nationalité sportive. Il faisait ses classes internationales sous le maillot des équipes de France, des U17 aux U20. Avant de se décider définitivement pour l’Algérie, pour qui il a déjà été 17 fois international, souvent comme remplaçant.
Buteur contre Manchester City
C’est aussi avec le club rhodanien que cet attaquant de pointe au physique d’athlète (1,91 m) a découvert la Ligue des champions, en 2011 : "J’avais 19 ans. J’ai joué à Amsterdam et contre le Real. Je dois avouer que c’est seulement des années plus tard que j’ai réalisé ce que ça signifiait d’avoir joué aussi jeune dans la meilleure compétition de clubs du monde. Ce sont de super souvenirs."
Il lui a fallu attendre presque sept ans pour retrouver l’ambiance de la compétition reine, après un gros raté pour la grande première de Hoffenheim à Donetsk. Arrivé en retard pour la séance d’analyse vidéo d’avant-match, avec son compère néerlandais Joshua Brenet, il a été sanctionné par le club et a dû regarder à la télévision ses coéquipiers arracher le nul 2-2 en Ukraine.
Soucieux de se racheter, il a marqué dès la première minute au match suivant à domicile contre le grand Manchester City et donné l’avantage à son équipe. Mais les Mancuniens sont revenus et l’ont emporté 2-1 : "C’était bien, et ça m’a donné des ailes. Mais le résultat aurait pu être différent, un match nul aurait été mérité."
Enfin stabilisé ?
Entre Lyon et Hoffenheim, ce joueur de caractère n’avait pas réussi à se stabiliser. Douze changements de club en sept ans (avec plusieurs prêts), dont un passage de trois ans en Serie A italienne (Parme, Inter Milan, Livourne) ont sans doute ralenti sa progression.
En Allemagne, il semble enfin trouver ses marques après un temps d’adaptation en début de saison, avec déjà trois buts. «Ses débuts n’ont pas été faciles, avec notamment une énorme occasion manquée contre Dortmund» fin septembre, reconnaît son coach Julian Nagelsmann, mais un récent doublé contre Stuttgart lui a donné la confiance nécessaire.
"C’est pour ça que nous sommes allés le chercher" au Standard de Liège (pour 5,5 millions d’euros) s’est félicité Nagelsmann, qui compte beaucoup sur son association en pointe avec le Brésilien de 22 ans Joelinton pour bousculer mercredi la défense lyonnaise.
Ce grand garçon est sympa. J'espère que comme pour le match aller, il n'insistera pas trop pour tirer au but.