OL – PSG (0-1) : Lyon coulé à Strasbourg

En s’inclinant contre le PSG en finale de la Coupe de France (0-1), jeudi au terme d’un match interrompu par de violents orages, l’OL a manqué l’occasion de réaliser le triplé pour la troisième année consécutive.

Le ciel déchaîné, la foudre s’abattant sur le stade de la Meinau, Strasbourg avait tout d’une terre maudite pour l’OL, jeudi soir en finale de la Coupe de France. Au terme d’un match interrompu par de violents orages, Lyon s’est incliné contre le PSG (0-1), et ne réalisera pas le triplé pour la troisième année consécutive. Comme leurs homologues masculins, les Fenottes ont coulé en Alsace. A la différence des hommes de Bruno Genesio, qui avaient arrêté de jouer au football alors qu'ils menaient au score (2-3, le 12 mai), les joueuses de Reynald Pedros n’ont eu d’autre choix que de tenter l’expérience du water-polo. Sur une pelouse gorgée d’eau, le spectacle proposé par les Lyonnaises et les Parisiennes durant plus d'une demi-heure, ressemblait à tout sauf du football.

Avant ça, l’arbitre de la rencontre Madame Gullemin avait donc été contrainte d’interrompre la partie, alors que les éléments commençaient à se déchaîner (59^e). La suite fut presque aussi incroyable que la foudre et cette pluie diluvienne. Le délai de 45 minutes dépassé, après lequel le match doit être reporté, les Lyonnaises refusaient de sortir du vestiaire pour reprendre la rencontre. « Les joueuses ne sortent pas ! », lançait Reynald Pedros au corps arbitral. Jean-Michel Aulas n’était pas très loin : « Vous prenez la responsabilité, on portera plainte s’il y a une blessée. » Alors que les Parisiennes s’échauffaient, Bernard Mendy (sur le banc du PSG en l’absence de Patrice Lair) tentait de faire reprendre la rencontre. Plus d’une heure après l’interruption de celle-ci, les Fenottes revenaient finalement sur la pelouse. Elles n’étaient pas encore arrivées au bout de leurs émotions.

Wendie Renard : « On a été volées »

Menées depuis le quart d’heure de jeu après ce superbe but de Marie-Antoinette Katoto, qui avait réalisé un sombrero sur Amandine Henry avant d’enchaîner avec une reprise du gauche (1-0, 16e), les Lyonnaises faisaient tout pour égaliser. Au bout du temps additionnel, elles y parvenaient même (90e+3). Alors qu’elles croyaient arracher la séance de tirs au but, les Fenottes voyaient le but d’Ada Hegerberg injustement refusé à cause d’une faute sur Christiane Endler. La gardienne parisienne fut bien bousculée lorsqu’elle tentait de sortir sur ce corner, mais par sa partenaire, Erika. Alors qu’elle avait débuté à 21h, l’arbitre de la rencontre mettait définitivement un terme à cette finale à 00h05. Fin de la mascarade.

« Je pense qu'on a été volées. On est revenues sur le terrain et je constate qu'on a été volées. C'est la vie, on reviendra encore plus fortes l'année prochaine », regrettait Wendie Renard au micro d’Eurosport, juste après la partie. Alors que quelques échauffourées ont éclaté au coup de sifflet final, ce match venait d’offrir une terrible promotion au football féminin. Les Lyonnaises, conscientes d’avoir raté leur première mi-temps, formaient ensuite un cercle dans lequel on pouvait voir Corine Petit les yeux rougis par la tristesse. Comme Camille Abily et Elodie Thomis, la défenseure raccrochait les crampons à l’issue de ce match. Loin d’être une fin rêvée, alors qu’elles espéraient s’en aller sur un nouveau triplé. Leur carrière pourrait quand même s’étirer encore un peu, puisque l’OL a porté réclamation auprès de la FFF pour que cette finale soit rejouée.