Véritable icône du football français, Camille Abily prendra sa retraite sportive à l’issue de la saison. Une saison où la joueuse de l’OL peut encore tout gagner avec son club, dont la Ligue des Champions qu’elle tentera de décrocher ce soir face à Wolfsburg (18h00).
C’est peu dire que le football féminin s’apprête à perdre l’une de ses plus grandes ambassadrices, qui devrait toutefois garder un pied dans son sport. Il y a peu, Patrice Lair la désignait comme « la meilleure meneuse de jeu de l’histoire du foot féminin en France ». A 34 ans, Camille Abily laisse une trace indélébile sur son club, l’OL, mais aussi sur sa discipline. En plus de ses 13 titres de championne de France, de ses 8 Coupes de France et de ses 4 Ligue des champions, elle a reçu à deux reprises la distinction individuelle de meilleure joueuse de D1. Avec 324 matchs pour 206 buts la native de Rennes est à la fois la joueuse la plus capée de l’histoire de l’OL mais aussi celle qui détient le plus gros palmarès du football français. Ceux qui l’ont côtoyé assurent qu’elle est la parfaite synthèse entre simplicité, sourire inlassable, et esprit de compétition hors pair ; c’est également ce que souhaite renvoyer la joueuse passé par le championnat nord-américain : « Quand on rejoint l’OL, c’est pour gagner des titres. On ne pense pas trop à la trace qu’on va laisser au club quand on joue, mais j’espère qu’en dehors du terrain, on gardera de moi l’image de quelqu’un d’abordable et d’accessible », confie-t-elle dans une interview accordée à So Foot.
« J’ai toujours envie de progresser »
Ce soir, à Kiev, Camille Abily tentera d’aller chercher une 5e Ligue des Champions avec ses coéquipières. Habituée des finales, la joueuse usera de son expérience pour aider les siennes à lui offrir le plus beau des jubilés. Si elle assure que la joie de remporter des titres est inlassable, la numéro 23 de l’OL reconnaît néanmoins que l’un d’eux lui a laissé un souvenir tout particulier : « La première victoire en Ligue des champions avec l’OL (2011), ça reste le moment le plus fort. Il y avait une grosse attente de tout un club, d’un président qui avait investi sur son équipe féminine. On avait hâte de lui montrer qu’il avait eu raison de croire en nous en gagnant cette première Ligue des champions », se souvient-elle. Ce CV impressionnant, la meneuse de jeu l’a forgé grâce à son talent, certes, mais elle préfère insister sur son amour pour ce sport et son goût du travail acharné : « C’est avant tout une question de passion. J’ai toujours envie de progresser, toujours envie de gagner, même sur un petit jeu à l’entraînement. J’ai soif de victoire et c’est motivant de vouloir continuer à être toujours les meilleures avec l’OL », insiste-t-elle. En revanche, ne pas avoir remporté le moindre titre avec l’Equipe de France restera son plus grand regret. Mais ce soir, c’est en joueuse de l’Olympique Lyonnais qu’elle espère décrocher une énième étoile.
VIvement 18h je tiens plus !!!
A chaque interview de Camille et de beaucoup d'autres joueuses, on sent cet étonnement qu'elles ont de vivre ces moments, de pouvoir vivre de leur sport et la reconnaissance qu'elles ont pour le président Aulas d'avoir permis ça.
C'est une bouffée d'air frais dans ce sport corrompu par l'argent chez les hommes, ça fait du bien.
Belle interview