OL : Memphis se sent "en paix"

Dans un entretien accordé au magazine néerlandais Voetbal International, Memphis Depay a évoqué sa personnalité, les périodes difficiles de sa carrière, et sa vision du football.

Aussi discret que mystérieux. Si Memphis Depay peut parfois paraître "dans sa bulle", il n'est pas pour autant moins concentré sur sa carrière. Parfois critiqué sur son manque d'implication dans le jeu, l'attaquant de l'OL a su répondre présent sur le terrain, et d'ailleurs finir troisième meilleur buteur de Ligue 1 (19 buts). Dans le magazine Voetbal International, le Néerlandais évoque les moments compliqués qu'il a pu connaître dans sa carrière, et explique son attitude parfois incomprise. Le joueur souligne également les difficultés qu'il a connu en arrivant à l'Olympique lyonnais : «Au début, j'ai joué à Lyon comme une sorte de milieu gauche», analyse-t-il. "Si la balle était de l'autre côté du terrain, j'ai dû me replier à gauche. Le travail défensif a pris une grande partie de mon temps et de mon énergie, alors que je devais faire la différence offensivement", explique l'ancien Mancunien. "Ça ne marche pas si tu me mets dans un endroit permanent. Cela me limite. Je dois être libre. Ce n'est pas vraiment que je ne veux pas défendre, mais chacun doit apporter sa contribution à une bonne occupation du terrain. Le mieux, c'est quand je peux suivre mon intuition sans obstacles. J'aime rôder dans les espaces, faire des actions, créer du danger. Je cherche la cohérence dans mon jeu", lance le numéro 11 de l'OL.

"Je ne lis plus ce qui se dit à mon sujet"

Ayant connu des périodes durant lesquelles il était vivement critiqué, Memphis préfère ne plus s'intéresser à ce qui se dit sur lui : "Je ne lis plus ce qui est écrit à propos de moi, que ce soit positif ou négatif. Parfois, des amis m'envoient des messages sur ce qu'on dit dans les médias. Pour moi, ils n'ont pas à le faire, j'ai assez entendu de critiques. C'est une leçon que j'ai apprise maintenant, à l'âge de 24 ans. La plupart des footballeurs disent qu'ils ne sont pas touchés par ce qui est dit et écrit à leur sujet. Ça, je n'en suis pas sûr. Vous pouvez décider que cela ne vous affectera pas, mais la critique vous vient d'une manière ou d'une autre. Tu vas y réfléchir, tu vas avoir une opinion à ce sujet, donc, cela te travaille", soupire-t-il. Le natif de Moordrecht explique à quel moment il a compris cela : "Pendant la Coupe du monde au Brésil, j'ai été beaucoup félicité. Un an plus tard, nous avons raté les qualifications pour les Championnats d'Europe et tout a été terminé. Comme si j'étais moi-même le responsable . J'ai été attaqué sur mon chapeau, sur ma Rolls Royce, sur tout en fait. J'étais un modèle de mauvaise performance. Mais tout ça, il fallait que je l'apprenne, et je pense que cela m'a réussi. Je me sens en paix", assure celui qui célèbre ses buts en se bouchant les oreilles.