OL : bien préparé pour le sprint final

Dans sa lutte pour la troisième place avec Marseille, l’OL a l’avantage de ne jouer qu’un match par semaine.

C’est une lutte à distance qui ne devrait connaître son épilogue que dans les toutes dernières journées du Championnat. Le suspense pour la troisième place est olympique et l’OL, comme l’OM, espèrent remporter leurs sept derniers matches pour finir sur ce podium tant convoité. S’ils disposent de deux points d’avance sur les Lyonnais, les Marseillais n’ont pas vraiment le droit à l’erreur. Leur marge de manœuvre demeure très restreinte : un match nul les ferait tomber à la quatrième place, si Lyon, qui dispose d’une meilleure différence de buts, gagnait dans le même temps. « Il y a sept finales à gagner. Si on est capable de le faire, on sera sur le podium. Je crois qu'on a de grandes chances d'y être, a lancé Bruno Genesio, vendredi. On est habitué à ce genre de fin de saison, au niveau stress, gestion émotionnelle. Ça se joue beaucoup au mental. » Pour afficher une telle confiance, le technicien doit aussi avoir en tête le souvenir de ses six premiers mois sur le banc rhodanien (début 2016), quand son équipe était parvenue à finir à la deuxième place, alors qu’elle n’était que neuvième à la trêve. A cette époque, l’OL, éliminé de la Ligue des champions puis des coupes nationales, n’avait plus que la Ligue 1 à jouer.

L’avantage de jouer un match par semaine

Encore engagé en Ligue Europa avant son quart de finale retour contre le RB Leipzig (1-0 à l’aller), l’OM est l’équipe qui a le plus joué en Europe. Forcément, les organismes les plus sollicités affichent des signes de faiblesses. L’entraîneur marseillais Rudi Garcia fait ainsi face à une cascade de blessures : Mandanda, Rami, Rolando et Thauvin seront encore forfaits contre Montpellier, dimanche soir (21h). Sur ce point-là, l’OL n’a pas à se plaindre. Seulement Nabil Fekir (reprise) et Maxwel Cornet (cuisse) manqueront à l’appel à Metz (17h). Le capitaine rhodanien, blessé depuis le 25 février et le derby contre Saint-Etienne (1-1), devrait retrouver la compétition samedi prochain contre Amiens. Une aubaine pour Bruno Genesio qui peut compter sur effectif presque au complet pour atteindre la troisième place. Avec un seul match par semaine, le technicien lyonnais peut également installer un onze avec davantage d’automatismes, alors qu’il avait pris l’habitude de beaucoup faire tourner depuis le début de la saison. « Quand on jouait tous les trois jours avec des joueurs très proches et à des postes qui sollicitent énormément au niveau athlétique, ça me permettait de faire tourner en gardant une équipe compétitive. Avec une rencontre par semaine, le choix est dicté par les entraînements et les perfs en match», explique l’entraîneur rhodanien.

Comme son président Jean-Michel Aulas, qui souhaite « transformer la déception de Moscou, en un atout pour la suite », Bruno Genesio trouve des points positifs à l’élimination de l’OL en huitièmes de finale de la Ligue Europa (1-0, 2-3). En plus d’avoir des joueurs frais à sa disposition, le technicien se satisfait de moins travailler dans la précipitation. « On a maintenant suffisamment de temps et de séances d'entraînement pour travailler la tactique, pour contrer les points forts de l'adversaire et pour les mettre en difficulté, a souligné l’entraîneur lyonnais sur les ondes de Radio Scoop, cette semaine. On a pratiquement cinq séances d'entraînement entre les matchs désormais, alors qu'en jouant deux fois par semaine, on en a qu'une ou deux. Et encore, ce sont des entraînements de récupération et de soins, où il manque plusieurs joueurs sur le terrain. » D’autres, surtout les joueurs, rappelleront qu’ils préfèrent jouer un match tous les trois jours, afin de se maintenir sous pression. Dans ce sprint final, la différence devrait surtout se faire dans les têtes.