L’Olympique lyonnais se déplace chez la lanterne rouge ce dimanche (17h, beIN Sports). A Metz, les Rhodaniens doivent en profiter pour prendre les 3 points. Mais les Grenats ont quand même des atouts à faire valoir.
A l’aller l’OL l’a emporté 2 buts à 0. Comme souvent cette saison, les Gones proposent du beau football une mi-temps sur les deux. Au Groupama Stadium, c’est la première cette fois-ci. Grâce à deux beaux buts de Nabil Fekir bien construits, ils mènent à la pause. La seconde période est moins belle. Metz est déjà en difficulté à l’époque et c’est José Pinot qui assure un intérim sur le banc. Depuis, Frédéric Hantz est arrivé. S’il n’a pas permis au club de sortir de la zone rouge, il tente au moins de faire jouer son équipe. Pour cela il peut compter sur quelques individualités qui sortent du lot.
Derniers mais pas résignés
S’ils vivent une saison cauchemardesque, les Messins sont loin d’être ridicules. Derniers avec 22 points, ils accusent un retard de six points sur le 19e et sept sur le barragiste. Pour autant, ils ne sont ni la plus mauvaise défense, ni la pire attaque. Et pour cause, Frédéric Hantz les oblige à pratiquer un jeu porté vers l’avant. « Il n’aime vraiment pas les passes latérales ou en retrait, glisse Michaël Kintzig qui suit l’équipe pour la radio locale D!rect FM et assiste à tous les matches. En février, Montpellier ouvre le score à Saint-Symphorien sur une perte de balle de Mandjeck plein axe après une passe latérale, quelques minutes après il l’a sorti alors qu’on était en première période. » Le coach a ses principes et ça a parfois permis aux Lorrains de réaliser de belles performances. « Il y a eu de beaux résultats comme quand tu en mets trois à Montpellier (1-3) ou contre Strasbourg (3-0) et Saint-Etienne (3-0) », assure le journaliste.
Le FC Metz a aussi battu Nice à domicile fin janvier (2-1). Il s’agit d’ailleurs de la dernière victoire des coéquipiers de l’ancien lyonnais Milan Bisevac. Depuis, les Grenats ont concédé 4 matches nuls en 8 rencontres. Ils ont surtout encaissé 19 buts sur cette période. L’opération maintien devient malgré tout compliquée. « Tu reçois Lyon, ensuite tu vas à Rennes. Tant que mathématiquement c’est possible les joueurs y croient. Ils perdent moins, mais avec des nuls tu n’avances pas beaucoup », constate notre confrère. Les derniers espoirs passent sans doute par certaines individualités au-dessus du lot dans cette saison difficile.
Des individualités qui se démarquent
Malgré sa 20e place, le FCM compte le 10e meilleur buteur de L1 et son 4e meilleur passeur. « Nolan Roux (12 réalisations) et Matthieu Dossevi (8 offrandes) s’entendent très bien, l’attaquant a marqué beaucoup de buts sur des passes de l’ailier. C’est paradoxal pour Roux parce qu’il joue sur le côté », explique Michaël. L’équipe compte aussi dans ses rangs Eiji Kawashima son gardien, qui va sans doute disputer la Coupe du Monde avec le Japon. Moussa Niakhaté se démarque également par ses performances. Arrivé l’été dernier en provenance de Valenciennes, le défenseur de 22 ans a été retenu par Sylvain Ripoll, sélectionneur des Espoirs français, pour les rencontres du mois de mars. « C’est le patron de la défense malgré son jeune âge, c’est une grosse et bonne surprise. Et c’est l’un des rares joueurs au club qui dispose d’une valeur marchande dans l’effectif car beaucoup sont en fin de contrat », note notre confrère. Si le FC Metz venait à descendre, il devrait trouver un nouveau point de chute sans difficulté.
Mais pourquoi les Messins sont-ils tant en difficulté alors ? « Il y a eu plusieurs buts encaissés sur des sautes de concentration et de nombreux points perdus dans les dernières minutes », détaille notre interlocuteur. A l’OL d’en profiter pour tenter de rattraper son retard sur un OM qui reçoit Montpellier entre deux rencontres d’Europa League.
Le joueur à suivre côté FC Metz :
Sans hésiter Michaël Kintzig sort le nom de Matthieu Dossevi. L’ailier prêté par le Standard de Liège est l’élément phare de l’effectif : « Il pourrait jouer dans n’importe quel effectif de Ligue 1 hormis Paris. Il est exceptionnel. Dommage qu’il ne soit arrivé qu’en septembre… S’il avait été là dès la première journée, le début de saison aurait sans doute été différent. C’est la pièce maitresse du jeu messin. S’il est en forme, il peut faire la différence à tout moment grâce à sa qualité de passe et de centre ».
Nous aussi on prend des buts à la mords-moi sur des sautes de concentration .... ils sont très capables d'en profiter : souvenez-vous du 6-3 contre Marseille
Je pressens que le vainqueur (s'il y en a un) sera celui qui aura le moins de malchance.