OL : le podium par la maison

L’espoir d’accrocher la troisième place passera par un parcours sans-faute au Groupama Stadium, où l’OL n’est plus souverain.

Avant de recevoir Toulouse, dimanche (21h), l’Olympique lyonnais espère enchaîner une deuxième victoire d’affilée à domicile en Ligue 1, après celle arrachée contre Caen (1-0, le 11 mars). La tâche ne relève pas de l’impossible, mais ce n’est plus arrivé depuis octobre 2017 (3-2 contre Monaco puis 2-0 contre Metz). Une éternité. Jamais depuis son installation en janvier 2016, l’OL n’a semblé aussi fébrile que cette saison dans son écrin de Décines. En 2018, il aura même fallu cinquante jours aux Lyonnais pour retrouver le goût du succès au Groupama Stadium en Championnat, après la victoire contre le Paris Saint-Germain (2-1, le 21 janvier). La venue du Stade Malherbe a rompu cette mauvaise série, sans pour autant chasser les doutes qui entourent les hommes de Bruno Genesio à domicile. Pour accrocher la troisième place, ces derniers, en plus de gagner leurs trois matches à l’extérieur, devront réaliser un parcours sans-faute à la maison, où ils disputeront cinq rencontres. A huit journées de la fin, l’OL sait comment sauver sa saison.

Au Groupama Stadium, Lyon ne livre du spectacle que contre les « gros »

Au moment de pénétrer sur la pelouse contre Toulouse, dimanche, les Lyonnais auront sûrement en tête leur dernier match au Groupama Stadium et cette piteuse élimination contre le CSKA Moscou en huitièmes de finale de la Ligue Europa (1-0, 2-3). Un triste souvenir, qui permettra de se rendre compte la capacité de l’OL à rebondir à la maison. Seulement cinquième équipe de Ligue 1 à domicile avec vingt-six points récoltés en quatorze matches, l’Olympique lyonnais fait moins bien que la saison dernière au même moment (trente points). Sûrement parce que les hommes de Bruno Genesio, trop souvent à Décines lors de cet exercice, jouent à se saborder. Après avoir mené au score, ils ont concédé le nul contre Bordeaux (3-3), Dijon (3-3) et Saint-Etienne (1-1), en plus d’avoir perdu de manière assez surprenante contre Lille (1-2), encore traumatisé par le passage de Marcelo Bielsa sur son banc, et Rennes (0-2). Pour ne pas être déçus, les supporters rhodaniens ont au moins pu compter sur la réception des « gros », contre lesquels Lyon a toujours gagné. Monaco, Marseille et Paris se sont tour à tour cassés les dents dans l’antre lyonnaise. Les seuls matches au cours desquels l’OL a livré du spectacle. Même les victoires contre Strasbourg (4-0) et Metz (2-0) n’ont rien eu d’impressionnantes, encore moins celles arrachées lors des réceptions de Guingamp (2-1) et Caen (1-0). Une question de motivation certainement, pour des Lyonnais qui savent hausser leur niveau de jeu quand l’adversaire l’impose. La pression d’évoluer devant son public, inhibe aussi certains joueurs, comme Maxwel Cornet.

Fekir et Mariano pèsent 80% des buts à domicile

Au final, l’Olympique lyonnais n’a gagné que 50% de ses matches à domicile en Ligue 1. C’est bien ces mauvais résultats qui ont creusé l'écart avec le podium. C'est un parcours presque sans-faute dans celui que l'on appelait encore le Parc OL, avec seulement deux matches nuls concédés sur l'ensemble de la phase retour, qui avait permis au club rhodanien de s'y hisser, il y a deux ans. Heureusement pour eux, les Lyonnais ont encore une chance d’accrocher la troisième place, après le succès à Marseille (3-2). Pour ça, il faudra d’abord composer sans Nabil Fekir et Mariano. Contre Toulouse, le premier sera encore forfait (son retour est prévu pour la réception d’Amiens le 14 avril), quand le second sera suspendu. Des absences de poids pour l’OL, puisque les deux attaquants pèsent à eux seuls 80% des buts inscrits au Groupama Stadium en championnat (20 buts sur 25). Derrière eux, Bertrand Traoré (deux buts), Memphis, Kenny Tete et Houssem Aouar se partagent les miettes. Avant de pouvoir compter sur ses deux atouts majeurs, Lyon va donc tenter de ne plus perdre de points à la maison. Les Lyonnais, qui en ont déjà abandonné seize en cours de route, savent qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur.