C’est en portugais, accompagné par l’ange gardien des joueurs de l’OL Isabelle Dias pour la traduction, que le défenseur central brésilien Marcelo (30 ans) a accepté de se raconter.
Parlez-nous de votre parcours. Avez-vous toujours voulu devenir footballeur ?
Marcelo : Je jouais au football avec mon papa, mes copains sur les terrains vagues, les champs, autour de la maison. J’avais 7 ans environ, mais j’ai vraiment pratiqué ce sport de manière intensive à 11 ans. Avant, personne ne me choisissait pour jouer dans la rue avec les copains, mais vers 14 ans j’ai commencé à progresser et tout le monde me voulait dans son équipe ! Je n’ai jamais eu cette pression de devenir absolument footballeur professionnel, ça s’est fait au fil du temps, naturellement. J’ai participé à des championnats dans ma ville, puis le club de Santos m’a convié à venir jouer au football en salle. C’était une sorte de détection et à 16 ans j’ai été retenu pour jouer au Santos FC. À 17 ans, j’ai été sacré champion pauliste. Et puis tout s’est enchaîné.
Avez-vous eu une enfance heureuse au Brésil ?
Ma famille était assez pauvre. Mon père était policier-militaire, mais au Brésil, en occupant cette fonction, tu ne gagnes pas bien ta vie. Mes parents ont divorcé quand j’avais 14 ans. Et là j’ai dit à ma mère : “Maman, sois tranquille, rassure-toi, à partir d’aujourd’hui c’est moi l’homme de la maison.” Cela m’a motivé à devenir le joueur que je suis, de prendre en main cette carrière professionnelle. Mon père a toujours été présent dans ma vie, il voulait que je trouve rapidement un travail, il n’a donc pas suivi cette évolution de ma carrière de footballeur, mais bon, avec du recul, c’est sûrement un mal pour un bien. Cela m’a poussé à obtenir le meilleur pour ma famille. J’ai deux sœurs : une aînée et une cadette. Mon père a refait sa vie et j’ai également une demi-sœur et un demi-frère. Tout le monde s’entend bien, mes parents également, il n’y a aucun problème entre eux.
Vous avez toujours le sourire, cela vient de votre parcours ?
Je ne peux pas montrer un visage triste. Pourquoi ? Aujourd’hui, je remercie Dieu pour tout ce qu’il m’a apporté. J’ai une famille magnifique, deux sœurs dont je suis très fier, une femme, deux enfants… Grâce au football, je peux aider mes proches. J’ai ce sourire car tout est beau. Il peut m’arriver, comme tout le monde, d’être un peu triste car les choses ne vont pas toujours comme on le souhaite, mais c’est passager. Pour moi, c’est impossible de ne pas rester positif. Vous imaginez, d’où je viens, où j’en suis aujourd’hui ? Il faut simplement remercier Dieu.
“J’ai commencé à jouer dans les favelas, autour de chez moi”
Vous êtes donc très croyant…
Oui, je suis chrétien. C’est quelque chose d’essentiel dans ma vie. Je suis certain que le succès que j’ai obtenu jusqu’ici, je le dois à Dieu.
On a pu remarquer que vous avez toujours cette envie de tout gagner. C’est quelque chose que vous avez toujours eu en vous ?
Parfois, on perd, puis on gagne… Mais, oui, j’ai appris à cultiver cette envie de toujours gagner. Quelle saveur, quel bonheur lors d’une victoire (sourire). Le pire sentiment, c’est la défaite.
À Lyon, on le constate, tous les joueurs brésiliens ont cette culture de la gagne. C’est culturel, une sorte de revanche sur la vie, non ?
Il faut toujours vaincre, donner le meilleur de soi-même. Peut-être, comme la plupart des Brésiliens qui jouent au football viennent d’un milieu pauvre, ils ont cette envie de réussir. Mais je ne crois pas qu’on puisse dire que c’est une histoire de revanche. J’ai appris à vivre avec rien, très peu et, même si maintenant je gagne bien ma vie, je ne l’oublie pas.
Vous avez évolué en Pologne, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Turquie et maintenant en France. Vous aimez beaucoup voyager…
(Sourire.) Tout simplement, c’est une histoire d’opportunités. C’est mon tempérament, je n’hésite pas lorsqu’un défi se présente à moi. Comme lorsque j’ai quitté le Brésil [le club de Santos, NdlR] pour aller en Pologne [au Wisla Cracovie, 2008-2010]. Quand j’ai eu cette proposition, je n’ai pas eu peur, j’ai foncé.
Pour quelles raisons avez-vous décidé de quitter Besiktas, alors que vous étiez très apprécié en Turquie ? Et pourquoi avoir choisi Lyon ?
Parce que, comme je viens de vous le dire, j’aime les défis (il éclate de rire). C’est vrai que j’étais très bien en Turquie, j’avais un bon contrat, mais j’ai reçu cette proposition de Lyon et le projet de Jean-Michel Aulas m’a plu. J’aime le risque et j’ai besoin de motivation dans ma vie. En tout cas, d’être à Lyon, c’est une belle expérience. Je suis heureux ici et c’est le principal. Quand j’arrive dans un pays, un club, une ville, avec ma famille, ma femme, mes enfants, je m’investis totalement. Je m’intègre complètement dans le lieu où j’arrive.
"Je suis le président d’un club de football de 4e division de la ligue de São Paulo"
Avez-vous eu le temps de visiter Lyon ? Avez-vous un endroit préféré ?
J’ai visité le Vieux-Lyon, le centre-ville. Je suis allé à Fourvière également. J’aime beaucoup. Cette vue sur Lyon est sensationnelle. Je pense, pour l’instant, que c’est l’endroit que je préfère.
On a pu voir sur les réseaux sociaux que vous avez mangé dans un restaurant kebab de Chassieu. Bon, on espère tout même que vous vous êtes également rendu dans des restaurants typiques de Lyon. Car dans cette ville on aime bien manger !
(Rires.) Oui, bien sûr. J’ai mangé dans les brasseries Bocuse comme L’Est et L’Ouest. Et pour l’anniversaire de ma femme, je suis allé dans le véritable restaurant de Paul Bocuse [L’Auberge, à Collonges-au-Mont-d’Or]. Le vrai, le grand ! Mais vous savez, je suis quelqu’un de simple, je peux aussi bien manger un kebab que me rendre dans un restaurant plus prestigieux.
Avec votre épouse, vous êtes très friand des réseaux sociaux. Vous aimez raconter votre quotidien avec vos fans…
C’est bien que les fans puissent voir que nous sommes des être humains, que nous avons une vie en dehors des terrains. Il y a une forte pression dans le football et cela me semble bien de montrer qu’il y a des hommes et des femmes normaux derrière. Cela humanise les choses.
Que faites-vous en dehors des entraînements et des matchs ? Vous avez des passions ?
J’aime beaucoup lire et écouter de la musique. Au Brésil, je suis le président d’un club de football de 4e division de la ligue de São Paulo. Je passe beaucoup de temps sur Skype, Facetime pour échanger avec les personnes qui sont sur place. Je crois que je travaille encore plus quand je suis en dehors des terrains (rire). Cela demande du temps de tout gérer. Quelque part, je prépare ma reconversion. C’est quelque chose d’important. Pour un footballeur, c’est primordial de se construire un réseau, observer, s’imprégner des choses, car cela peut servir une fois les crampons rangés. C’est pour cela qu’à l’OL je regarde comment cela fonctionne au niveau des structures, de l’organisation.
Parlons de vos caractéristiques footballistiques. Selon vous, quels sont vos points forts et vos points faibles ?
C’est difficile de parler de moi. Depuis mon arrivée, vous êtes toujours là aux entraînements et aux matchs, non ? Donc, c’est à vous de donner votre avis. Alors, allez-y, c’est à vous de répondre !
“Claudio Caçapa, c’est un miroir pour moi, un bel exemple”
On a pu constater que vous étiez devenu assez vite le patron de cette défense lyonnaise, qui reste encore perfectible…
Je ne sais pas qui a inventé cette notion de “patron”. Petit à petit, je suis sur cette voie-là, mais je ne sais pas d’où ça vient… J’aime me focaliser sur la notion d’équipe, le travail collectif est plus important que l’individuel.
Sachez que ce n’est pas péjoratif, ce terme de patron. Cela veut dire que vous apportez votre expérience, votre vécu, à la défense. À l’époque, on appelait votre compatriote Cris le “policier”…
J’ai bien compris. Mais pour moi, c’est le collectif qui prime. Même Cristiano Ronaldo ou Messi, ils ont besoin des autres pour briller. Dans une équipe, pour moi, tout le monde a son rôle à jouer, pas un joueur plus qu’un autre. Je suis là pour aider la défense, le groupe, du mieux possible.
Que vous apporte Claudio Caçapa, l’entraîneur chargé des défenseurs ?
Il m’apporte son vécu, son expérience, sa connaissance du championnat français. Il a également cette culture de la gagne qu’on évoquait précédemment. Il nous motive, nous donne de la confiance, il nous apporte des notions défensives. Claudio est une pièce maîtresse. Par rapport à tout ce qu’il a accompli dans le football et dans ce club, c’est un miroir pour moi, je ne vais pas dire une idole car j’en n’ai pas, mais oui, c’est un bel exemple.
Comment jugez-vous le niveau de la Ligue 1 ? Êtes-vous surpris ?
Oui, je suis surpris. C’est la meilleure ligue au monde. Neymar est là [au PSG] et d’autres joueurs viennent jouer en France. Ce n’est pas par hasard. Au Brésil, désormais, on parle moins du championnat espagnol et beaucoup plus du championnat français. Chaque week-end, les matchs de Ligue 1 sont suivis au Brésil. C’est bien le signe d’une évolution positive.
"A Lyon, tu ne peux pas te plaindre"
Avez-vous un plan de carrière, un club que vous rêvez de rejoindre ?
Seul Dieu sait ce qu’il va arriver. Je n’ai pas de club où je rêve de jouer. J’ai trois ans devant moi [Marcelo est lié contractuellement avec Lyon jusqu’en juin 2020], je vais donner le meilleur et on verra ce qu’il se passera, selon les opportunités. Une chose est certaine, je veux vivre à 100 % l’instant présent.
Êtes-vous surpris de voir autant de jeunes du centre de formation de l’OL réussir à s’imposer au sein de l’équipe professionnelle ?
Lyon est réputé pour être un grand club formateur. Je ne suis pas surpris. J’ai assisté à des entraînements des équipes de jeunes de l’académie, il y a du talent. Le club a mis en place de bonnes structures, un accompagnement de qualité. Ils ont tout pour réussir. Je l’ai dit d’ailleurs dernièrement à un jeune dans le vestiaire : franchement, à Lyon, tu ne peux pas te plaindre. Tout est fait pour que ces jeunes deviennent de bons footballeurs et des hommes bien.
Selon vous, Lyon va-t-il finir la saison sur le podium ?
Bien sûr ! On a des qualités, on l’a démontré. Après, en ce début de saison, il y a eu des matchs qui ne se sont pas terminés comme on l’espérait, mais ils n’ont pas été aussi mauvais que vous avez pu le dire ou l’écrire (sourire). Je sais qu’à Lyon il y a une pression : il faut réussir, on se doit de terminer dans les trois premiers. Mais on a besoin de temps pour s’améliorer. À l’intersaison, il y a eu de nombreux changements au sein de l’effectif. Il fallait apprendre à se connaître, apprendre à jouer ensemble. Mais, je vous l’assure, on a un bon groupe, de bons joueurs.
Ils sont ou tout les expert a deux franc ,le jugeant alors qu'il n'avait même pas vu un match de Marcelo ?
Les même qui qualifié tete de monsieur boulette a L'ajax etc
Excellent recrue il a même réussi à rendre meilleur diakhabi
Putin t'ose la ramener alors que tu le fracasser ?
Dire qu'il c'est amélioré ne veux pas dire que cest un cador, c'est juste un constat partagé par gensio lui même vu qu'il a fait 2 mois en CFA
@Gones2wano
ça s'appelle le syndrome de la girouette.
aller dans le sens du vent, en espérant que les gens vont oublier quand le vent aura tourné.
Merci gonzo le mec n'assume pas ces dire, Si tu le trouve meilleur dis en tout simplement pas la peine de faire l'amnésique en voulant faire une diversion sur moi
ça t'a aidé ?
Tu n'en es pas une bonne publicité en tout cas .
Coucou la rédaction ?
Il n'y aurait pas un petit problème de mise en page là ?
Impossible de visionner l'article correctement...
Petite précision, l'affichage est bon sur smartphone pas sur PC où il déborde de l'écran, et uniquement pour cet article...
Bonjour,
On va regarder, merci.
Bonjour à tous,
Marcelo forme un bon duo avec Morel. Ils défendes très bien à eux deux,
Fan de ce joueur, le sourire au lèvre doit forcément faire du bien dans les vestiaires!
Perso au moment ou on le prend cet été je ne le sentait pas trop et je dois avouer que j'était de ceux qui préférait quelqu'un de plus coté (et surtout pas Mangala...)
C'est vraiment un très bon défenseur et je comprend pourquoi les supporter de Besiktas étaient dégoûté en apprenant son départ (c'était quelque chose qui me rassurai^^).
J'espère vraiment que le club qui entre dans une autre dimension prendra Benatia pour accompagné Marcelo en charnière centrale, c'est un joueur rapide pour son poste, qui a une plutot bonne relance, qui mesure 1,90m donc dans le domaine aérien un plus et avec une expérience qui peut manqué a notre équipe (Roma, Bayern et Juve rien que ca).
Mais pour pouvoir recruté des joueurs de cette envergure il faut disputé la LDC, qui nous permettra d'une part de ne pas être en manque de blé et d'autre part d'attiré des joueurs de calibre supérieur.
Je pensait aussi la même chose, mais maintenant je le trouve parfait avec Morel en defence.
La meilleur recrue , il m'a bluffé , je ne m'attendais pas à ce qu'il s'impose d'entrée aussi facilement .
Un vrai leader , un patron .
Si le brassard n'était pas donné à Fekir , c'est à lui qu'il reviendrait , il y a peu de doutes à avoir .
Il pourrait même figurer plus tard dans les futurs cadres du club , il en a la stature .
Diakhaby a une grande chance d'évoluer à côté d'un tel joueur , aussi expérimenté , il progresse énormément avec lui .
Moi, j'étais franchement sceptique.
Surtout qu'on attendait beaucoup de lui, la défense étant vraiment le point faible de l'équipe l'an passé.
Et puis je me disais que s'il était vraiment si fort, il ne serait pas en Turquie à presque 30 ans.
Indéniablement, il a apporté et il l'a fait vite.
Même si l'arrivée de "vrais" latéraux et le recentrage de Morel ont permis également d'assoir une solidité défensive plus convaincante.
J'avais dit qu'il avait intérêt à être très fort et performant très vite car on attendait tous beaucoup (trop à mon goût) de lui.
Il m'a fait fermer ma bouche, indubitablement.
Je ne doutais pas de ses qualités, mais je ne le pensais pas capable d'évoluer à ce niveau là et de drainer avec lui toute la ligne défensive.
Bravo à lui.
Bien joué houssem