OL - Jean-Michel Aulas : "On fait tout pour que ce match contre Monaco nous transforme"

En marge de la large victoire des joueuses de l'OL, Jean-Michel Aulas a évoqué le cas de son entraîneur Bruno Genesio et la rencontre de vendredi contre Monaco.

Ce match contre Monaco est déterminant...

Jean-Michel Aulas : C'est le cas parce qu’on va recoller à la tête du classement, si on l'emporte. Et j’en suis persuadé car il y a de la qualité dans ce groupe. En cas de succès vendredi, on sera alors dans une situation plus conforme à nos espérances et à la qualité de nos matchs.

Avez-vous fixé des objectifs précis à Bruno Genesio ?

Il n’y a pas d’objectif particulier. Depuis le match à Angers (3-3), j'ai rencontré Bruno (Genesio) à trois reprises, ce qui est rare. On a beaucoup discuté et on est d'accord pour dire que l’élément déterminant, c’est la confiance en soi et la confiance collective. On fait tout pour que ce match, à la maison, contre Monaco (ce vendredi à 20h45) soit un match qui nous transforme. J’avoue que j’ai une grande confiance dans le staff et, c’est le plus important aujourd’hui, dans le groupe. Ce n’est donc pas utile d’opérer de grands changements. Il faut s’appuyer sur les meilleurs joueurs notamment ceux qui ont la personnalité et l’assurance qui leur permettent de résister à la pression. Je suis confiant, il n'y a pas de crainte. On a tout mis en œuvre pour que l'équipe délivre ce vendredi un grand match comme elle a été capable de faire, il y a plus d'un an face à Monaco (6-1).

Quels leviers ont été activés pour redresser la barre ?

Après le match à Angers (3-3), on a fait une réunion avec le comité de gestion et Bruno (Genesio) a pu s’exprimer pendant plus de deux heures. Ça s’est remarquablement bien passé car il a une relation impeccable avec ses dirigeants. Tout le monde a pu échanger. Bruno est professionnel et corporate. Vous savez, parfois, vous avez des entraîneurs qui ne veulent pas jouer leur rôle corporate et insistent sur le plan individuel ou sur leur indépendance. Là, on a un garçon qui a les deux côtés. Cela se passe bien avec ses joueurs et ses entraînements sont excellents. Je le redis, le travail qui est fait est bien fait. Il manque simplement un peu de résultats. C'est pour toutes ces raisons que je n’ai pas peur de l’avenir. Après le derby à Saint-Etienne (le 5 novembre prochain), on aura un peu plus de perspectives.

"Bruno (Genesio) lit et écoute les médias. D'ailleurs, un peu trop à mon goût"

En cas de mauvais résultats ces prochaines semaines, qu'allez-vous faire ?

Vous imaginez bien que je ne vais pas dévoiler publiquement les différents scénarios envisagés. Forcément, manager, c'est prévoir et anticiper. On a donc bien évidemment préparé tous les schémas car c'est le rôle du management. S'il y avait un certain nombre de choses qui ne correspondent pas à ce qu’on souhaite, on n'en parlera pas en public mais au principal concerné. Bruno (Genesio) est très réaliste, c'est ce qui me plait dans son comportement. On fait en sorte qu'il soit moins attaqué car cela mine l'équipe. Il lit et écoute les médias.  D'ailleurs, un peu trop à mon goût.

Il est donc très sensible à ce qu'il se dit sur lui et ses joueurs ?

Oui, il suffit de le voir les lendemains de match où il y a eu des critiques, non seulement dans les médias traditionnels, mais également sur les réseaux sociaux. S'il ne lit pas tout, il a dans son entourage et dans sa famille des gens qui lisent et lui posent parfois des questions ni faciles ni agréables. Il sait qu'il a un président qui lui fait confiance. Je le redis, si j'ai éventuellement des choses négatives à lui formuler, je n'ai pas besoin des journaux.

Vous semblez tenir un double discours à ce sujet puisque, dernièrement, vous avez évoqué cette date du 5 novembre (derby) ....

Non, pas du tout. Il s'agit uniquement d'une interprétation que font les journalistes de mes propos. Je maîtrise généralement le verbe et l’émotion n’est pas tout le temps présente quand je rencontre les médias. Si je devais mettre Bruno (Genesio) en garde, je le dirais très clairement. Je le défends le plus que je le peux. Quand je dis qu’il est, comme tous les entraîneurs dans les clubs ambitieux, en danger, il ne faut pas imaginer autre chose. Tous les entraîneurs sont, par définition, en danger. Mais, pas Bruno (Genesio), à l’instant T.