OL : qu'apportent les joueurs africains à l'Olympique lyonnais ?

Avant Bertrand Traoré et Maxwel Cornet, d'autres joueurs africains sont passés par l'Olympique lyonnais. Qu'apportent-ils à l'OL ?

L'Olympique lyonnais et les joueurs africains, c'est une grande histoire d'amour. Frédéric Kanouté (Mali), Joseph-Désiré Job (Cameroun), Marc-Vivien Foé (Cameroun), Mahamadou Diarra (Mali), Michael Essien (Ghana) et maintenant Maxwel Cornet et Bertrand Traoré, sont notamment, là pour en témoigner. Outre l'Ivoirien et le Burkinabé, le vestiaire rhodanien est imprégné de la culture africaine. Mapou Yanga-Mbiwa est né à Bangui (Centrafrique), Mouctar Diakhaby est d'origine guinéenne, Ferland Mendy bissau-guinéenne, Pape Cheikh Diop sénégalaise ou Christopher Martins Pereira capverdienne. Qu'apportent alors les joueurs africains à l'OL ? « De la gaieté, de la joie, de l'ambiance. C'est important d'avoir ce côté un peu festif dans le vestiaire, qui nous réunit un peu plus. C'est vrai qu'il y a pas mal de joueurs africains qui sont passés à l'OL, on continue sur cette lancée », nous confie Cornet. Réputés pour leur bonne humeur et leur joie de vivre quotidienne, ces footballeurs pas comme les autres transmettent leurs valeurs et partagent aussi leur culture. « Je me souviens de Marc-Vivien Foé, qui avait invité toute l'équipe à manger Camerounais, chez lui. On avait pu goûter du crocodile, pour la majorité et pour moi, c'était nouveau (rires) », nous souffle Sidney Govou. Et de poursuivre : « Quand Djila (Diarra) est arrivé, il avait un petit grigri (rires). On lui a vite dit de l'enlever, parce qu'il mettait quelque chose à l'intérieur, ça ne sentait pas relativement bon. On lui a dit : « Bon Djila, t'es gentil, mais ton truc il faut l'enlever ! » ».

Vincent Duluc : « Le côté physique des Africains, c'est un cliché »

En plus de beaucoup apporter humainement, les joueurs africains dégagent quelque chose de différent sur le terrain. Les supporters lyonnais se souviennent sans doute de Mahamadou Diarra et Michael Essien, qui ont formé avec Juninho, un des meilleurs milieux d'Europe, dans les années 2000. « Sur le terrain, c'était beaucoup de puissance. Essien est sans doute le plus puissant, le plus méchant volontairement ou non, qu'on ait vu. Djila Diarra était un joueur qui pouvait aussi être méchant mais qui était un magnifique joueur de football. A eux deux, ils ont un peu symbolisé le pouvoir africain de l'OL », nous rappelle le journaliste de L'Equipe Vincent Duluc. Chaque joueur possède ses propres qualités. « Le côté physique des Africains, c'est complètement un cliché, lance notre confrère. On sait qu'il ne faut surtout pas parler de ça. En plus c'est stigmatisant, injuste et on voit bien que c'est complètement différent. Quand on voit Betrand Traoré et Michael Essien, il n'y a pas grand-chose de comparable. » D'autres comme Kader Keita, Pape Diakhaté ou Bakary Koné n'ont pas laissé un souvenir impérissable à Lyon. Qu'importe, à leur manière, ils ont aussi contribué à la grande histoire des Africains de l'OL.