OL : Rafael à l’heure de l'affirmation

Mis sous pression avec l’arrivée de Kenny Tete, Rafael après une saison en demi-teinte, doit s'affirmer comme le véritable leader qu’il devrait être sur en dehors du terrain.

A 27 ans, Rafael s’apprête à entamer sa troisième saison sous le maillot de l’Olympique lyonnais. Pas toujours indiscutable la saison dernière, l’arrière droit mis sous pression par l’arrivée du prometteur Kenny Tete (21 ans) part avec un longueur d’avance sur le Néerlandais dans le rôle de titulaire sur le couloir droit de la défense lyonnaise. L’OL compte sur son Brésilien et aurait d’ailleurs repoussé une offre de Tottenham, qui avait fait de l’ancien joueur de Manchester United l’une de ses cibles pour remplacer Kyle Walker, selon L’Equipe. Une marque de confiance, qui appelle quelques retours. Le défenseur, à l’aube d’un nouvel exercice capital pour lui, doit s’imposer comme un véritable leader sur le terrain, comme dans le vestiaire.

Gagner en solidité

Malgré des qualités offensives certaines (six passes décisives toutes compétitions confondues en 2016-2017), Rafael a souvent affiché la saison dernière des bases défensives très approximatives. Au contraire de Christophe Jallet - qui devrait partir -, qui lui a été préféré lorsque l’OL jouait face à des équipes qui attaquent, notamment à l’extérieur. « Quand on est défenseur il faut avant toute chose savoir bien défendre et apporter ce côté offensif. C’est vrai que Rafael de ce côté-là a amené un petit peu de folie, il sait centrer, dribbler et même se mettre en position pour marquer. Mais dans l’aspect défensif il fait encore preuve de petits manquements. Jallet a aussi une bonne projection vers l’avant mais en même temps il a peut-être des bases défensives plus solides que Rafael », nous confie l’ancien arrière droit Jean-Marc Chanelet, deux fois champion de France avec l’Olympique lyonnais. S’il ne travaille pas sur sa défense, le Brésilien pourrait se retrouver dans le même cas de figure avec Kenny Tete, qui estime que sa principale qualité est de « stopper les adversaires », alors qu’il doit encore « travailler son (mon) attaque. »

Prendre des responsabilités

Au sein d’un effectif très jeune et garni par l’arrivée de nouveaux joueurs quand les plus anciens sont partis, Rafael fait presque office de taulier du haut de ses 27 ans après deux années déjà passées à l’Olympique lyonnais. Dépourvu de son capitaine et de ses leaders, avec les départs de Maxime Gonalons, Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, Bruno Genesio espère « que d’autres vont prendre le relais, vont saisir l’opportunité de prendre des responsabilités à la fois sur le terrain et en dehors parce que c’est comme ça qu’un club avance et évolue. Les jeunes ont une occasion à saisir, les autres aussi, à eux de la prendre », a-t-il avancé ce jeudi. Le Brésilien fait sans doute partie de ces « autres » joueurs. Il pourrait même être amené à prendre le brassard de capitaine, qu’il a déjà porté quelques fois à Manchester United où Sir Alex Ferguson l’estimait beaucoup. A condition de le vouloir, il présente en tout cas toutes les qualités pour assumer ce rôle.

Soigner son corps et ses nerfs

Très impulsif sur le terrain, Rafael « peut parfois passer à côté de son match », indique Jean-Marc Chanelet. Lorsqu’il est face au mur, le Brésilien éprouve de grandes difficultés à garder ses nerfs. Ce qui lui a valu de recevoir dix cartons jaunes, dont un rouge, la saison dernière toutes compétitions confondues. En plus de travailler son mental, l’ancien joueur de Manchester United va aussi devoir prendre soin son corps. Souvent victime de petits pépins physiques il passe régulièrement par la case infirmerie. « Les préparations physiques sont pointues. On pousse maintenant son corps toujours un peu plus loin pour avoir de l’explosivité, de la puissance et de la vitesse », indique Jean-Marc Chanelet. De quoi l'inciter à faire preuve de plus de prudence, alors qu’il souffre déjà de l’ischio jambier et sera forfait ce samedi contre le Celtic Glasgow. Un scénario qu’il espère éviter dans les semaines à venir, s’il aspire à faire un exercice plein. Kenny Tete, plutôt solide physiquement sera à l’affût d’une blessure de son concurrent. Pour Rafael,  la saison de la consécration sera aussi celle de tous les risques.