L’Olympique lyonnais est la meilleure équipe de France et d’Europe. Logique selon une étude, car c'est celle qui a utilisé le plus de joueuses internationales cette saison. Explications.
Alex Morgan n’a pas dérogé à la règle. La star, venue gonfler les rangs de l’OL Féminin cette saison, est internationale américaine. Comme bon nombre de ses (anciennes ?) collègues. C’est en effet ce que révèle le premier rapport de l’Observatoire CIES sur le football féminin. Réputé pour ses études sérieuses, il s’est penché sur les cinq grands championnats où les joueuses sévissent et la D1 en fait évidemment partie.
97,7% de minutes jouées par des joueuses internationales A à l’OL
Le rapport, qui ne concerne que les rencontres de championnat et les sélections avec l’équipe A, place l’Olympique lyonnais en tête. Avec 97,7% de minutes jouées par des joueuses disposant d’une expérience internationale, l’OL devance très légèrement le club allemand de Wolfsburg (97,4%). Dans les 3 autres grandes compétitions étudiées, Rosengård (Suède, 91,2%), North Caroline Courage (Etats-Unis, 74%) et Chelsea (Angleterre, 72,9%) virent en tête. A contrario en D1 française, Bordeaux n’en a aligné aucune cette saison. L'équipe rhodanienne a donc confirmé son statut de favorite avec toutes ses internationales en réalisant un deuxième triplé consécutif cette saison.
Quelle conclusion dans ce rapport ?
L’Observatoire CIES tire une conclusion logique dans son rapport, mais l'hypothèse soulevée risque de ne pas plaire aux puristes. « Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de réfléchir à l’avenir du football professionnel féminin. L’éventuelle création de ligues internationales réunissant les équipes disposant des moyens les plus élevés pourrait permettre aux meilleures joueuses d’évoluer dans un cadre encore plus propice tant sur le plan sportif qu’économique. Dans le même temps, un tel développement ne serait pas sans conséquences sur les championnats nationaux. Le regroupement des équipes les plus riches dans des ligues internationales ne devrait dans tous les cas pas se faire sans la mise en place de mécanismes justes et équitables visant à indemniser les équipes locales actives dans la formation de jeunes joueuses. Les instances gouvernantes doivent veiller à ce que le développement sportif et économique du football féminin ne se fasse pas au détriment des multiples acteurs ayant historiquement œuvré, et souvent même lutté, pour que cette pratique puisse s’affirmer et atteindre son niveau actuel », peut-on lire en conclusion du rapport disponible sur le site de l’Observatoire CIES.