OL - Danone Nations Cup : un rêve et des ambitions pour les filles

La Danone Nations Cup se tiendra dimanche. L’Olympique lyonnais sera représenté par son équipe féminine (U12) qui s’est qualifiée pour la finale. L’entraîneur Abdel Laaziri ne cache pas ses ambitions et raconte l’expérience vécue par ses joueuses.

Elles ont de quoi s’inspirer. Dimanche, les jeunes de l’Olympique lyonnais tenteront d’imiter leurs aînées, récentes championnes d’Europe et auteures d’un deuxième triplé consécutif. Une performance historique. Pour la première fois depuis sa création en 2000, la Danone Nations Cup s’ouvre aux filles. Une nouvelle preuve du développement du football féminin. Tournoi mondialement connu, il regroupe les meilleures équipes 10-12 ans de 32 pays masculins et 6 féminins. Zinedine Zidane en est l’ambassadeur international, Blaise Matuidi le national. Cette année, la finale mondiale se tiendra à New York. Un véritable rêve pour Abdel Laaziri et ses joueuses de l’OL. Mais pour y accéder, il faut d’abord se qualifier. Cela passe par la dernière phase, à Bordeaux dimanche. « On s’est qualifié à Evian dans le tournoi préliminaire, explique l’entraîneur. Ce serait génial de l’emporter et d’être championnes de France au niveau U12. L’OL serait qualifié et on aurait alors la fierté incommensurable de représenter Lyon, le club et la France à New York. Et pourquoi pas devenir championnes du monde ? On a l’équipe pour ».

Une expérience à part

Pour les douze jeunes filles qui iront à Bordeaux dimanche, il s’agit d’un moment exceptionnel. « Ça restera gravé à vie. Avec l’OL on a fait plein de tournois. Les filles ont des souvenirs plein la tête, même moi je n’en reviens pas. C’est hallucinant ! », s’émerveille l’entraîneur de 44 ans. Meilleur club de France et d’Europe, l’Olympique lyonnais en impose lorsqu’on parle de football féminin. Abdel Laaziri en est conscient : « Dans cette finale dimanche, on va rencontrer des équipes professionnelles (Montpellier, Nantes, ou Bordeaux), c’est un challenge important. Ça représente tout le boulot fait à l’OL pour la section féminine. Quand on se déplace on est référent. Tout le monde vient voir les filles de l’OL ».

« C’est vraiment la qualité de jeu qui prime »

L’OL féminin a un rang et une réputation à tenir. Néanmoins, si la victoire est l’objectif, il n’en demeure pas le principal. Le but est avant tout de prendre du plaisir, en mettant en place l'identité du club. A l’instar de ce qui est demandé chez les professionnels, garçons ou filles, Lyon doit proposer un jeu léché, construit, avec la possession. « On a un projet de jeu, on est en école de foot, en préformation. Ce n’est pas encore du foot à 11 sur grand terrain. Nous, on recherche du jeu, on garde le ballon. On joue contre des garçons pour trouver de l’intensité physique mais quelque soit le but encaissé, parce que forcément on en prend contre les garçons, on repart de derrière et ça circule. C’est vraiment la qualité de jeu qui prime », assure-t-il.

Toutes ne vivront pas leur rêve

Wendie Renard et ses coéquipières raflent tout sur leur passage depuis deux saisons. Une véritable source d’inspiration pour les jeunes joueuses d’Abdel Laaziri. A l’OL depuis quatre ans, il s’occupait auparavant des U6-U7 avant de prendre en main les U12 cette saison. « Je mentirais si je disais que non. Elles pensent toutes aux stars, elles s’identifient et ont leurs préférences parmi elles. Quand les joueuses viennent à l’entraînement, je vois des étoiles plein leurs yeux, avoue-t-il avant d’affirmer que toutes ne connaîtront pas ce destin fabuleux. On les conditionne pour qu’elles évoluent et progressent. Elles doivent bosser pour arriver là, il y a encore beaucoup de chemin. Mais on sait qu’elles ne deviendront pas toutes professionnelles à l’OL ». Pour l’instant ces douze jeunes filles s’amusent avec le ballon. Elles auront pour objectif dimanche de décrocher la qualification pour New York où le tournoi international se tiendra le 21 septembre. L’occasion de découvrir ensemble le pays de leur idole Alex Morgan.