Gérard Prêcheur et ses joueuses disputeront jeudi soir la finale de la Ligue des champions face au Paris Saint-Germain. Le troisième affrontement entre les deux équipes en quelques semaines après le championnat et la finale de la Coupe de France. Deux matchs remportés par l’Olympique lyonnais. Cette rencontre à Cardiff sera sa dernière à la tête de l’équipe.
Olympique & Lyonnais : Comment on aborde une troisième manche avec deux victoires ?
Gérard Prêcheur : On tient compte de ces deux victoires, on en tire des enseignements. On a gagné ces deux matchs dans des registres où l'on n'est pas toujours le plus performant ou en tout cas sur lesquels on ne s’appuie pas prioritairement. Le premier au Parc OL où les joueuses ont été intelligentes en exploitant les « espaces offerts » par l’animation défensive du PSG, qui avait décidé de venir nous chercher haut en faisant un bon pressing. On l’avait travaillé à l’entraînement. Les joueuses ont utilisé les espaces derrière leurs lignes arrières alors que ce n’est pas forcément les caractéristiques de l’OL d’avoir un jeu direct et de se projeter rapidement vers l’avant. Et le deuxième match, que j’avais annoncé comme le plus difficile, là aussi c’est un registre où on n’a pas la réputation d’être costaud. J’avais basé la préparation sur le fait qu'on dise que l’OL est une bonne équipe, qui joue bien, qui est offensive, mais on est de temps en temps des "bisounours" donc il fallait montrer qu’on serait présent dans le domaine physique et mental. C’est le gros point positif, on a gagné cette finale dans un registre inhabituel pour nous. L’objectif du match de jeudi sera d’exploiter les failles du jeu adverse, d'être présent dans le combat et d'imposer le jeu qu’on a l’habitude de jouer.
Patrice Lair (coach du PSG) a dit qu’il fallait sortir les crocs, qu’on n'était pas là pour jouer au violon, qu’est-ce que vous en pensez ?
Ça fait partie de leurs armes, on le sait. Il faudra qu’on soit dans le même état d’esprit que la finale de la Coupe de France. Avec des bonnes joueuses, ce qui est le cas à l’OL, on gagne des matchs mais pour gagner des trophées il faut une équipe et un état d’esprit.
En quoi l'expérience des finales et des trophées peut jouer pour l’OL ?
Moi je n’en ai qu’une donc il faut être modeste (rires). (...) Ce qui va m’intéresser, c’est le jeu, c’est l’état d’esprit. L’enjeu tout le monde sait qu’il est important. C’est la capacité de faire quelque chose que personne n’a jamais réalisé, deux triplés, donc c’est un défi fantastique. De l’autre côté, Paris a un enjeu également très important à savoir « sauver leur saison » puisque pour le moment, ils n'ont rien gagné. Mais ils doivent également sauver la saison prochaine puisque s'ils ne gagnent pas la Ligue des champions, ils ne feront pas la Coupe d’Europe. Il y a des enjeux de chaque côté, nous il est un peu plus positif.
Est-ce que cette finale est un défi personnel ?
Non. Je suis l’Olympique lyonnais, je suis avec les filles, on est un groupe. C’est l’état d’esprit qui fera qu’on ira chercher ce trophée et faire ce triplé. Après, ma situation personnelle, c’est sûr que je vais commencer à m’en occuper sérieusement à partir de vendredi.
Les filles devront bien jouer faire un beau cadeau pour le dernier match de Gérard Précheur.