Depuis la trêve, les Lyonnais rêvaient de réaliser un hold-up en rattrapant les Niçois. S’ils y étaient parvenus l’année dernière avec Monaco, cette saison ils ont échoué. Retour sur la saison de Nice et les ingrédients qu’ils ont mis pour finir troisièmes.
Le samedi 15 avril 2017, en fin d’après-midi, l’OGC Nice dispose facilement de Nancy. Une victoire logique et prévisible obtenue grâce à un doublé de Jean-Michaël Seri et un but de Mickaël Le Bihan. Si ce succès paraît anecdotique, il marque en réalité la fin des espoirs lyonnais pour la troisième place. Avec seize points d’avance sur l’OL à cinq journées de la fin, les Niçois sont à ce moment-là hors de portée. Mais comment cette équipe de Nice, qui a le 10e budget de Ligue 1, a-t-elle bien pu finir devant l’OL ?
Lucien Favre, la réussite par le jeu
Arrivé l’été dernier alors qu’il était libre, Lucien Favre a apporté sa patte et sa vision du jeu. Le coach suisse a inculqué un football offensif, mais également solide. Avec soixante buts inscrits, deux de plus que la saison précédente, et trente-trois encaissés. Une équipe en constante progression et notamment dans le jeu. Finie la réputation défensive et rugueuse que l’OGC Nice se traînait. Depuis les années Claude Puel (2012 à 2016), l’équipe niçoise pratique un meilleur football. Lucien Favre a poursuivi cette progression dans le jeu cette saison même si Nice a remporté quatorze victoires sur vingt-deux par un but d’écart, dont huit sur le score de 1-0. Ce nombre important de victoires sur la plus petite des marges prouve une solidité mentale et une capacité à se surpasser, soit pour retourner les situations, soit pour conserver un avantage. Avec seulement quatre défaites, Nice fait mieux que Paris qui en totalise cinq. De plus Lucien Favre est parvenu à sublimer un effectif moyen pour en tirer le meilleur. Si sur le papier l’effectif niçois est inférieur en qualité à celui de l’OL, le coach suisse est parvenu à faire de l’OGC Nice, une équipe soudée et collective. C’est ce que Bruno Genesio a semblé manquer cette saison, Lyon se reposant principalement sur des exploits individuels.
L’éclosion de certains joueurs
Wylan Cyprien, Alassane Plea, Malang Sarr, ou encore Jean-Michaël Seri, ces joueurs ont participé à la belle saison niçoise en se révélant. Wylan Cyprien en premier lieu, débarqué cet été du RC Lens, a réalisé une saison pleine. Roi du milieu aux côtés de Jean-Michaël Seri il a tapé dans l’œil du Barça, de l’Atlético et du PSG. Cependant, sa progression a été freinée lors d’un match contre Caen en mars dernier (2-2). En effet, il a été victime d’une rupture du ligament croisé. Un gros coup dur pour Nice puisque le milieu de terrain était prolifique avec huit buts et trois passes décisives en Ligue 1. Ancien de la maison lyonnaise, Alassane Plea était parti trouver du temps de jeu à Nice en août 2014. Buteur à onze reprises cette saison en championnat, il a explosé au sein de la formation niçoise. Cependant, il a lui aussi vu sa saison être brutalement stoppée avec une grave blessure au genou, en février, l’éloignant des terrains cinq mois. En défense, Malang Sarr, dix-huit ans, est une des plus belles surprises niçoises cette saison. Buteur pour sa première en ouverture du championnat, il a signé un contrat professionnel en fin d’année 2016 alors qu’il était encore mineur. Il n’est pas l’unique responsable de la solidité défensive de Nice, qui est la 3e meilleure défense de Ligue 1. Cependant, il aura été une bonne alternative à Dante et au capitaine Paul Baysse. Au milieu, Jean-Michaël Seri a confirmé son bon exercice 2014-2015. Avec 6 buts (dont un contre Lyon à l’aller) et 10 passes décisives en Ligue 1, il a même reçu le Prix Marc-Vivien Foé 2017. Ce prix récompense le meilleur joueur africain de Ligue 1. Mise à part ces quatre joueurs, on retiendra également les bonnes saisons de Valentin Eysseric, Rémi Walter ou encore Ricardo Perreira.
Un mercato réussi
Il est arrivé en grandes pompes à la toute fin du mercato. Accompagné de son caractère bien trempé et de sa réputation de « Bad Boy », Mario Balotelli a choisi l’OGC Nice pour relancer sa carrière. Un choix fort motivé par le pari réussi d’Hatem Ben Arfa en 2014-2015. S’il n’a pas été aussi performant que l’ancien lyonnais, « Super Mario » a joué un rôle important dans la saison niçoise. Avec 15 buts marqués, il aura tout de même inscrit le quart des buts de Nice en Ligue 1, une belle performance qui fait office de résurrection. Lucien Favre y est pour beaucoup et aura réussi à le sublimer pour en tirer le meilleur. Younès Belhanda courtisé par l’OL lors de l'été 2015, qui hésitait entre lui et Mathieu Valbuena, a également rejoint le club azuréen lors du dernier mercato estival. Prêté pour un an par le Dynamo Kiev, l’international marocain fait partie des paris réussis par le président niçois. Avec 3 buts et 7 passes décisives il a fait réfléchir les dirigeants niçois quant à la levée de son option d’achat. Estimée à 9 millions, elle serait cependant jugée trop élevée pour un joueur qui n’a plus qu’une année de contrat en Ukraine. En défense, Jean-Pierre Rivère avait également tenté un gros coup avec Dante. Pour 2,5 millions d’euros, il déloge l’expérimenté international brésilien de Wolfsburg. A 33 ans, Dante n’a pas déçu, bien au contraire, ses qualités de relances ont grandement été appréciées. De plus son aura et son expérience ont permis à la défense niçoise de gagner en tranquillité.
Une saison et puis s’en va ?
Si tous les éléments précédents expliquent, en partie, la troisième place de Nice devant l’OL, on peut également souligner la réussite dont a joui l’OGC Nice. Comme évoqué précédemment les Aiglons ont remporté la majorité de leurs rencontres par un but d’écart. Lorsqu’ils roulaient sur la Ligue 1 jusqu’à la 19e journée, on y voyait presque même la chance du champion. Pour autant, Nice n’a pas poursuivi sur son rythme effréné de 2016 mais va cependant conclure une belle saison avec au minimum 77 points. Un très bon total qui aurait pu leur permettre d’être sacrés champion à une autre époque. Notamment celle des deux premiers titres de l’OL, qui n’avait pas atteint les 70 points. Cependant, depuis le championnat de France a bien évolué. L’AS Monaco auteur d’une fantastique saison a réussi à détrôner le PSG et sa manne financière. A l’OM, les Américains fraîchement débarqués comptent bien mettre les moyens pour rendre à la Cité Phocéenne sa grandeur d’antan. Le LOSC est également ambitieux et sera un candidat au Top 5 dès l’année prochaine. De son côté, un peu à l’image de l’OL, Nice devra bien négocier un mercato qui s’annonce agité avec les départs probables de Mario Balotelli et ceux de nombreux joueurs prêtés. En plus de cela, Lucien Favre, l’entraîneur, serait sur les tablettes du Borussia Dortmund, un projet qui l’intéresserait grandement. Outre le mercato, il faut également rappeler que la saison 2017-2018 de l’OGC Nice commencera dès fin juillet avec le tour préliminaire de la Ligue des Champions. C’est un cas de figure qu’avait connu Monaco cette saison avec sa troisième place lors de l’exercice 2015-2016. Ainsi depuis juillet dernier, les Monégasques ont joué 63 matchs toutes compétitions confondues, alors qu’ils leur restent une journée de championnat. Une saison éprouvante qu’une équipe de Nice aura certainement du mal à tenir s’il n’y a pas de recrutement en quantité et en qualité. Cependant, on sait que la politique du club n’est pas de balancer des millions, mais plutôt de tenter des paris. C’est donc un exercice difficile qui s’annonce pour l’OGC Nice qui devra sortir une nouvelle saison énorme s’ils veulent être, au minimum, dans le Top 5.
Comment, avec des joueurs moyens, et un ou deux au-dessus du lot, Favre a t il réussi ce magnifique parcours ? C'est sans doute de la chance va nous dire notre bon Prèsident.
Nice c'est petit budget mais expérimenté nous c'est gros budget et super novice
Pour Aulas changer la cellule de recrutement c'est non donc le mercato réussi c'est mort... l'entraineur top coach c'est mort... et l'éclosion LOL ça c'est lié a l'expérience du coach que nous n'avons. Arretez de balancez des sujets qui ne font que nous rappeler la crise profonde dans laquelle nous sommes! xD
Pour tout ceux qui connaissent le travail de Lucien Favre dans tout les clubs où il est passé s'est généralement la deuxième saison que ses équipes atteignent les sommets. Donc malheureusement pour ceux qui attendent une descente aux enfers pour les niçois vous allez vite être deçus..
Il semblerait que Favre veuille retourner en Allemagne.
Nice : du jeu, une organisation avec un coach à la hauteur, de l'envie à chaque match et chaque joueur se sent concerné.
Pas de fausses stars comme à Lyon
Gérer Balotelli, ce ne doit pas être du tout évident... et bien ça aussi, LF l'a réussi.
La chance, non.... car avec son banc plutôt réduit, il a dû faire face à de nombreuses et graves blessures.... pour autant le groupe, l'état d'esprit, et l'identité de jeu se retrouvaient d'un match à l'autre.
On aurait pu aussi parler de la justesse et du timing des coachings...
Tout ce que je lis dans cet article me fait dire que Lucien Favre est l'anti Genesio : tout ce qu'il a réussi, l'autre l'a raté.
Cet article nous fait du mal.... surtout quand on pense qu'il va probablement quitter Nice.
Qu'aurait-il donné à l'OL avec le budget et la durée dont il aurait disposé pour construire un projet Européen ?
Premier élément cité : la qualité de l'entraineur. On est bien loin de le posséder.
Deuxième élément : l'éclosion des jeunes. Les nôtres ne bénéficient pas du grand entraineur qui les mettrait en confiance. Au contraire, il les fait très peu jouer, ce qui ressemble plus à une omelette ratée qu'à une éclosion de poussins.
Troisième élément : le mercato. On a l'impression que le seul décideur du club est Aulas. On a donc une équipe déséquilibrée avec des défenseurs fantômes, un milieu sans densité physique ni fond de jeu.
Le quatrième élément serait le seul qui pourrait aller dans le sens d'Aulas puisqu'il affirme qu'il est difficile de garder un entraineur étranger pendant suffisamment de temps pour construire une politique sur le long terme. Il est vrai que les bons entraineurs sont souvent des mercenaires allant au plus offrant. Acceptons le principe et blindons son contrat comme si c'était la banque de France. Même si cet entraineur venait à partir, le directeur sportif qu'on est sensés avoir serait le garant de la continuité du travail auprès de son successeur.
Il est quand même temps de se bouger ou alors il faut accepter de se limiter à l'Europa League.
C'est ce qui avait été fait avec Puel, pour le résultat qu'on connait...
Voici un article paru dans le monde de ce matin, c'est un journal sérieux qui ne peut être comparé au café du commerce dont nous faisons parti ...
http://latta.blog.lemonde.fr/2017/05/19/a-lol-le-modele-aulassien-a-t-il-atteint-ses-limites/
Des chiffres qui, à défaut de faire réagir son altesse Aulas fera peut être réagir les actionnaires : moyenne des spectateurs 38 000 (Gerland aurait suffit)nous sommes derrière Nice avec un budget supérieur de 200 M€....
Toi tu vas avoir des problème! C'est contre la ligne du parti du Reich führer Aulas!
Très intéressant cet article !
Mais 38000 de moyenne, c très correct vue la merde au niveau jeu cette saison ! Et le prix des places élevées !
A Gerland, y aurait eu 28000 de moy !
Evidemment , la vérité est éclaboussante et Aulas se garde bien d'en parler .
Avec un collectif bien inférieur à celui de l'OL , un grand entraineur en a tiré le meilleur et réussi à faire
progresser les joueurs dans tous les domaines , surtout les jeunes .
Et dès son arrivée , sans perdre de temps .
Avec une grande équipe dans ses mains , il gagne la ligue des champions .
Mais aulas préfère les petits arrangements entre amis , la sauce interne , et privilégie la médiocrité .
C'est un choix .
Nice en coupe cette année : 7 défaites, une seule victoire, contre Krasnodar.
Au passage, Favre peut aussi remercier le travail de construction de ce collectif par un entraîneur qui a toujours (à un club près) su tirer le maximum de ses équipes et les laisser dans un meilleur état qu'en arrivant, j'ai nommé Claude Puel.
Houiller a quand même fini sur 6 mois de merde : 31 point seulement sur les matchs retour, élimination contre la Roma en 8e de LdC avec une équipe taillée pour être championne d'Europe : même Genesio fait mieux sur l'année 2017 !
Et il a laissé un OL en fin de cycle : départ de Wiltord, Malouda, Cacapa, Abidal et Tiago...
Oui mais Houllier disposait me semble-t-il de 18 internationaux ayant participé au Mondial. Les spécialistes nous avaient prévenus: "Les gars tiendront jusqu'à Noël, et rendront l'âme."