Après les graves incidents au Parc OL jeudi soir, le club turc de Besiktas rejette l’intégralité de la responsabilité des débordements à l’OL. Les deux clubs, eux, sont convoqués par l’UEFA pour s’expliquer.
Pour Besiktas, c’est clair. Il n’y a aucun doute. Le responsable, c’est Lyon. « Tout ce qui s'est passé relève de la responsabilité de Lyon », a expliqué le porte-parole du directoire du club stambouliote, Metin Albayrak. Il poursuit : « Nous, nous n'avons rien fait. Nous n'avons aucune raison de nous inquiéter. La priorité du club qui reçoit doit être de faire en sorte que la rencontre se déroule dans des conditions de sécurité ».
Jeudi soir, les incidents ont été nombreux au Parc OL. Avant la rencontre, aux abords de l’enceinte de Décines mais aussi avant le match dans le stade. De multiples projectiles ont été balancés du troisième anneau du Virage Sud. « Il s'en est fallu de peu pour qu'un lynchage se produise en plein cœur de l'Europe. Ils ont attaqué avec des barres de fer, sans faire de distinction (entre adultes et) enfants», a ajouté Metin Albayrak en visant des « hooligans lyonnais ».
La version de l’OL est évidemment radicalement différente. « On est organisateurs de la rencontre donc en tant qu’organisateur, on porte une responsabilité. Sauf qu’il est manifeste qu’on a été victime d’agressions non pas de supporteurs mais d’hooligans turcs. Les officiels de l’UEFA ont pu assister à ce qui s’est passé. Pour eux, ça semblait ne pas faire de doute. Au contraire, Ils ont félicité les équipes d’Annie Saladin (la directrice de la sécurité de l’OL) pour avoir bien géré la situation. La responsabilité finale sera déterminée par la commission de discipline de l’UEFA puisqu’une instruction disciplinaire est en cours », explique Vincent Ponsot, directeur général adjoint de l’OL.
Que risque l’OL ?
Les incidents étant particulièrement graves, et rares, l’UEFA a très rapidement ouvert dès vendredi des procédures disciplinaires contre Lyon et Besiktas. L’OL est notamment visé pour « organisation insuffisante » et devra répondre de son incapacité à avoir assuré la sécurité dans son stade. La date de l’audience n’est pas encore connue.
Dans le meilleur des cas, Lyon pourrait s’en sortir avec une très grosse amende et une sévère remontrance. Dans le pire, une suspension de son stade. Le Virage Sud pourrait aussi être fermé pour l’un des prochains matchs européens du club rhodanien. L’éventail des sanctions est assez large.
Un retour en questions
Et puis il y a la question du match retour, dès jeudi, à Istanbul. Une rencontre qui va se dérouler quatre jours après un référendum capital en Turquie sur une possible révision de la Constitution pouvant élargir les pouvoirs du chef de l’Etat, Recep Tayyip Erdogan. La dernière fois que l’OL est allé en Turquie, en juillet dernier, Lyon s’est retrouvé au beau milieu d’une tentative de Coup d’Etat. « J’espère que l’UEFA prendra toutes les dispositions qui s’imposent. Je ne pense pas qu’on puisse maintenir ce match, ou alors à huis clos ou à l’extérieur. Mais ça me paraît difficile de retourner à Besiktas. On a très peur », explique le président lyonnais Jean-Michel Aulas. Mais sa demande n’a que très peu de chances d’aboutir.
L’arrière droit Christophe Jallet ne craint pas pour sa sécurité, jeudi prochain : « Je pense que ça sera compliqué d’avoir un huis clos. Un match de foot à huis clos (on l’a vécu récemment à Metz), il manque quelque chose. Je ne suis pas sûr qu’il y aura vraiment de débordements en Turquie. Il y a une grosse ferveur en Turquie mais jamais trop de débordements. Après, ce n’est pas à moi de juger. On s’adaptera en fonction des décisions ». Il sera scruté de près, ce match retour. Et pas seulement sportivement.
C'est trop facile de rejeter la responsabilité sur un seul club.
Bien sur, après les incidents que l'on connait à Metz, l'OL se trouve dans la position de l'arroseur arrosé.
Reprocher aux dirigeants messins un manque de sécurité dans leur stade et nier l'évidence après ce qui s'est passé au Parc OL apparaît comme irrecevable. Le club devra répondre de cet état de fait indéniable et en supporter les conséquences sur le plan disciplinaire.
Les supporters turcs ont cependant eux aussi leur part de responsabilité dans les événements de jeudi, et ce, même s'ils ne faisaient pas partie du contingent officiel venu de Turquie, encore qu'il soit difficile d'affirmer que parmi ceux qui étaient dans les autres parties du stade aucun ne venait de là-bas...
On ne peut rien affirmer puisqu'un groupe est passé sans billet et sans être fouillés. Il sera très compliqué de les identifier
Hello,
dans cette histoire le club qui reçoit est responsable de la sécurité de l'ensemble des supporters qui entrent dans l'enceinte du stade.
Par contre les agressions violentes et caractérisées des hooligans revêt de la justice française, et pour ces actes aucun des deux clubs n'est responsable, seuls les individus eux mêmes le sont. Je précise aussi que les hooligans lyonnais doivent être jugés et interdits de stade. Je pense que la France doit nettoyer ses stades et prendre conscience que le phénomène ne fait que croître. Les lyonnais ont foutu le bordel lors des deux rencontres face à la Roma, les parisiens ont saccagé le parc OL...
Enfin, l'UEFA attend quoi pour se responsabiliser et prendre en compte les problèmes de hooliganisme bien connus des pays comme la Turquie ou la Serbie par exemple?
Que dire aussi du contexte geo politique de la Turquie qui est aux portes de la Syrie, subit de nombreux attentats, et sur le point de voter pour donner les pleins pouvoir à leur président. Ce pays qui en août dernier a failli vivre un putch.
A mon sens la machine à cash qu'est le foot ne doit pas passer avant la sécurité des civils quelque soit leur nationalité !
Il me semble que nous ne pouvons pas dans le contexte actuel continuer à accepter le déplacement des supporters si nous ne sommes pas capables de les responsabiliser et de les sanctionner pénalement de tout débordement.
Pas mieux, tu as tout dis. Je pense qu'il n'y aura pas de sups lyonnais en Turquie et heureusement d'ailleurs... C'est dommage de voir ça. Par contre si j'ai bien compris, beaucoup des supporters turques venait d Europe. Lyon ne pouvait donc pas faire grand chose au niveau de la billeterie. Sinon le club aurait été accusé d'empêcher des supporters de par leur origine et de favoriser les siens. Grand dilemme. Ensuite il y a la responsabilité des autorités publiques, et enfin celle du club car si j'ai bien compris il n'y avait pas assez de stadiers mais après comment faire? Mettre des detecteurs de métaux aux entrées? Mettre un stadier par spectateur? Armer les stadiers de bombes lacrymogènes ou matraques?
Après je connais des bon de marquage d'auto défense a la peinture indélébile (et visible plusieurs semaines aux uv) qui pourrait être bien pratique pour chopper les violents a la sortie du stade ou simplement les refuser a l'entrée. Ces bombes de peinture ne sont pas très chères, autorisées et avec une bonne porté, précises.
Les achats des places ont été réalisés il semble par les turcs de France pour toute l'Europe. Je ne m'y connais pas en gestion de billeterie mais comme toi je m'interroge sur ce que l'OL aurait pu ou du mettre en place pour éviter cet achat massif sans comme tu dis être dénoncé de fasciste ou protectionnisme.
Par contre si l'achat de ne peut être endigué il faut au moins décider de placer les supporters adverses au même endroit et non suivant la place achetée.
De la même manière, comment empêcher des individus de saccager les grillages de protection, la boutique OL?
Les techniques de fouilles utilisées en Italie qui ont scandalisé les lyonnais ne sont elles pas celles qui doivent être appliquées quitte à bafouer l'intimité des individus?
On parle quand même de supporters sans billet ayant forcé l'entrée dans le stade... ça, c'est clairement une défaillance de l'OL. Quant au reste, ça fait deux semaines qu'ils savaient qu'il y aurait autant de supporters turcs, on l'a suffisamment rabâché dans tous les journaux, Lyon a eu l'air de le découvrir 10 minutes avant le coup d'envoi...
Allez voir dans tous les grands stades européens comment cela fonctionne, à 200 mètres su stade plus personne ne passe. Cet épisode doit permettre à Aulas de au pc sécurité qu'on a entendu tous les jours dans la presse la semaine d'avant match pour se pavaner de se remettre en question.
Les personnes qui ont forcé le passage pour entrer étaient-elles réellement dépourvues de billets? Il n'y a pas eu apparemment surpeuplement à l'intérieur de l'enceinte. Leur seul but, à mon sens, était d'échapper à la fouille.
Un achat aussi massif de billets dans les premières heures est le fait d'une organisation mafieuse. JMA, la préfecture le savent. Alors à quoi ont servi toutes ces réunions bi-partites de préparation?
Mettre un stadier par spectateur? Les pauvres ne seront ni respectés ni craints, quand on voit le sort réservé aux policiers. Seule l'armée est dissuasive, du moins au niveau de ce genre de mouvement de foule. Je rappelle que l'armée, dans un pays démocratique, est l'émanation de la nation. Elle a pour vocation de protéger le peuple. Certains Turcs auraient également apprécié la présence des militaires.
Nos militaires sont pour beaucoup a bout de souffle psychologiquement car baladé à gauche et a droite ... (Après j'en connais pour qui vigipirate c'est une perm') mais pas mal se sont vu après le mali envoyé a Calais puis sur vigipirate sans repos quasiment entre.
Dans tout les cas leur présence n'aurait été possible que sur demande de la préfecture et non du club.
Il y'a eu des erreurs de faite c'est clair, je pense que le club va malheureusement apprendre de son manque d'expérience a la dur.
Croire que des militaires sont formés et aptes à assurer des tâches de police est une lubie toute aussi récente qu'erronée .
Ah lala j'ai parfois l'impression d'etre seul a savoir que ses incidents étaient évident. A partir du moment ou ya 20 000 turcs dans ton stade c"était logique
Mais non tu n'es pas le seul.
J'avais souligné en son temps l'incohérence de voir le troisième anneau occupé par des supporters turcs.
Il en est résulté les faits que l'on connait.
Le club est déjà sur ce point grandement responsable de la légèreté et de l'inconscience de la façon dont la biilleterie a été organisée.
L'OL ne peut pas non plus être accusé de tous les péchés du monde. Un abonné peut être certes dépité et rageur. La mauvaise organisation n'est pas évidente à première vue. Une naïveté de croire que le foot est basé sur la loyauté, le faire play ; ou doit-on le considérer comme un conflit majeur qui se prépare, un fait de guerre larvée ? 2000 ou 12000 supporters d'une équipe visiteur quelle différence selon les lois du sport ? Il y a tout de même des circonstances qui dépassent le niveau régional, des mentalités que des instances, des autorités ont trop longtemps laissé prospérer.
L' ol a sa part de responsabilite ok.Ce qui me dégoute c'est que la tout les foireux de media (rmc, l'équipe, Menés etc...) s'en donne à coeur joie pour lyncher notre club, cela aurait été Paris ils l'auraient tous défendu. Encore une mauvaise image véhiculée dans l'Europe car sans le soutien d'autres présidents ou autres on sera seul contre tous, un peu comme d'habitude... et pour revenir à un post précédent disant l'arroseur arrosé en faisant référence à Metz notre cas est different du leur étant donné que eux c'était leur supporter et nous les supporters adverses.
Il n'empêche que le club qui reçoit est responsable de la sécurité à l'intérieur de son stade.
Tu peux tourner le problème dans tous les sens, on en arrive toujours à la même conclusion, quelles que soient les circonstances.
Il en est de même pour toutes les manifestations : les organisateurs doivent assurer la sécurité des personnes qui sont présentes.
En ne prenant pas en compte le nombre potentiel élevé de sympathisants turcs susceptibles acheter un billet pour soutenir une équipe de leur pays, on n'a pas correctement appréhendé le problème ni les risques.
Le nier c'est faire preuve d'angélisme.
Et tu fais quoi pour empêcher des hooligans sans billet de rentrer en force? Tu crois que c'est les stadiers qui vont faire barrages? Bien sur que non.
Il aurait fallu des policiers à ces endroits surement. Mais ça je sais pas si c'est le club qui gère ou la région.
"De multiples projectiles ont été balancés du troisième anneau du Virage Sud. "
Attendez , qui étaient dans cette tribune ?
On a rien fait dit le président du besiktas ??
Et la boutique OL saccagée , la ligne du tramway dégradée ?
Et c'est la faute de l'OL ?
Non mais je rêve .
On peut s'amuser à distribuer les responsabilités. Il me semble qu'à l'intérieur de l'enceinte il n'y ait pas eu de blessures sérieuses mais des risques qui ont été finalement maîtrisés. On ne peut pas demander à un club de soutenir un siège. Notre législation en vigueur sévit davantage sur le répresseur que sur le délinquant (même pour les forces de police... !) C'est un événement exceptionnel. Punir un club ? Des hooligans, profitant des foules, s'immiscent parmi les supporters. C'est un autre problème... Les Instances, d'un autre côté, ne font pas leur travail : on connaît depuis longtemps les dangers avec certains clubs. Le club de Besiktas a tout intérêt à ce que ça chauffe « à l'extérieur » et n'aura pas fait beaucoup pour calmer des ardeurs dont il a besoin. Notre pays est laxiste et ça tombe bien. Il suffirait de menacer ou de priver la Turquie des prochaines coupes européennes pour que tout rentre dans l'ordre, et Erdogan sera le premier à entrer en action.