OL – Anciens : Govou revient sur le recrutement de Lyon

L’ancien Lyonnais, Sidney Govou, a réagi à la situation dans laquelle se trouve actuellement l’Olympique lyonnais. Pour lui, la plupart des maux lyonnais proviennent du secteur du recrutement.

Sidney Govou a connu les « années folles » de l’Olympique lyonnais en remportant, notamment, sept titres de champion de France sous le maillot rouge et bleu. Dans une longue interview accordée à Maxifoot, l’ancien Lyonnais et consultant pour Canal + est revenu sur la situation actuelle du club rhodanien.

Le recrutement à l’OL

Avec les arrivées de Rybus, Mammana, Mateta, Nkoulou puis Memphis, Lyon pensait faire une bonne opération pour réussir à atteindre les objectifs que le club s’était fixés. Cela n’a pas été le cas. Seulement quatrième de Ligue 1, les dirigeants lyonnais s’attendaient sûrement à mieux en début de saison. L’OL peut tout de même compter sur la Ligue Europa pour essayer de remporter un titre.

Sidney Govou pointe les défaillances du secteur du recrutement auxquelles tente de remédier Gérard Houllier (conseiller extérieur de l'OL). « Regardez les clubs qui font des grands coups au mercato. Ce sont les clubs qui ont une grosse cellule de recrutement. Voilà. Le recrutement, ce n'est pas une personne ou deux, c'est une multitude de personnes, insiste-t-il. Quand on voit le recrutement de Monaco, on a vite compris. Monaco, pour moi, c'est ce que faisait Lyon avant. Les bons coups se font parce que vous avez une cellule de recrutement qui est hyper développée et qui ne laisse rien passer, qui sait flairer les bons coups au bon moment ». Le natif du Puy-en-Velay poursuit sur sa lancée en expliquant qu’il ne suffit pas d’avoir des joueurs du « cru » pour être efficace de partout. « C'est bien d'avoir des joueurs du centre de formation. Mais à un moment donné, au niveau européen, il faut avoir une culture européenne », lâche-t-il. Avant de comparer avec sa propre équipe dans les années 2000 : « On l'avait (la culture européenne), parce qu'on avait des Brésiliens, mais aussi parce qu'on n'avait pas que des joueurs français. Il y avait des joueurs étrangers. Il y avait par exemple Kim Kallström, TIago, Diarra, Essien ».

Bruno Genesio et l’effectif lyonnais

Sidney Govou ne remet pas la faute sur Bruno Genesio, pourtant, si souvent critiqué sur ses choix tactiques. « Moi, je ne considère pas que ce soit un problème, indique-t-il. Si vous lui donnez, je ne sais pas, je vais dire une connerie... un Dzeko, ou des joueurs comme ça, il les fera jouer ! A partir du moment où vous lui donnez des joueurs qui sont uniquement sortis du centre de formation, ce qui est très bien au demeurant, cela limite les choix de l'entraîneur. S'il a le choix, il pourra en faire des bons ». Concernant Alexandre Lacazette, l’ancien Lyonnais est revenu encore une fois sur le recrutement qui pose problème à l’OL et désert, selon lui, l’attaquant. « Je pense que lorsque vous avez un joueur star dans votre équipe, il faut le mettre bien. A mon sens, il aurait fallu recruter un deuxième attaquant de haut niveau quand même. Cela aurait permis à Lacazette de souffler de temps en temps, de lui imposer une concurrence », précise-t-il.

La double confrontation face au Besiktas

Sidney Govou a également abordé  le sujet des quarts de finale de l’Olympique lyonnais face au Besiktas. Selon lui, les joueurs de Bruno Genesio peuvent aller au bout de la Ligue Europa mais ils devront faire attention au piège turc. « A ce titre, pensez-vous que l'OL peut gagner la Ligue Europa cette année ? Oui. Mais je pense qu'on sous-estime les Turcs, estime-t-il. Ah, moi, je vous dis un truc, ça va être très compliqué ! Il va falloir faire une grosse différence à l'aller ». Pour autant, Govou ne considère pas que gagner cette compétition européenne serait la plus belle « page de l’histoire du club » entre Rhône et Saône : « Un titre européen, le premier pour l'OL, le troisième dans l'histoire du football français... Non, puisque pour moi, la Coupe de l'UEFA... Je ne dis pas que ça n'a pas de valeur, mais je ne considère pas cette compétition comme un titre majeur », conclut-il.