Rennes – OL : La Bretagne, un passage important pour l’Europe

Dans le cadre de la 31^e journée de Ligue 1, l’OL défie ce dimanche après-midi (15h), le Stade Rennais en terre bretonne. Avec un groupe quasiment au complet, les Gones se déplacent avec ambition en Bretagne d’autant plus qu’une victoire permettrait d’asseoir encore davantage la quatrième place au classement. Pour cela, il faudra venir à bout d’une formation rennaise une nouvelle fois décevante cette saison puisqu’elle occupe seulement le neuvième rang de la hiérarchie nationale. Mais les Bretons n’ont connu la défaite qu’à deux reprises dans leur Roazhon Park contre Bastia et Paris.

« Tant que mathématiquement ce n’est pas terminé, il faut croire au podium. Tout est possible dans le football. » Malgré un passif de 14 points (mais un match de plus à disputer) par rapport à l’OGC Nice troisième, Bruno Genesio semble encore croire à une hypothétique remontée alors qu’il ne reste que neuf matchs à disputer avant le terme du championnat. Utopiste, présomptueux et même rêveur, le coach lyonnais ne dégrade pas ses ambitions pour la fin de saison. En tout cas, si les Lyonnais veulent entretenir un infime espoir, il faudra réaliser un sprint final sans accro comme aux plus belles heures du club rhodanien. Mais pour cela, l’OL devra faire preuve de régularité, ce qui n’a que trop rarement été le cas cette saison.

Ce sprint final débute donc ce dimanche (15h) avec ce déplacement à Rennes. Pour l’occasion, Bruno Genesio peut compter sur un groupe quasiment au complet puisqu’en joueur important, seul le capitaine Maxime Gonalons manque à l’appel pour cause de suspension. Ainsi, le technicien lyonnais aura tout le loisir de faire ses choix notamment en attaque où avec Alexandre Lacazette, Memphis, Nabil Fekir, Mathieu Vabuena, Rachid Ghezzal et Maxwel Cornet, la concurrence fait rage. Il a d’ailleurs profité de la conférence de presse de vendredi pour adresser un message à Nabil Fekir qui selon lui, « n’est pas prêt à faire des efforts pour évoluer sur un côté » (le droit en l’occurrence, ndlr). Autrement dit, si l’OL évolue en 4-3-3, Fekir prendra place sur le banc.

Bruno Genesio n’aura que l’embarras du choix

L’OL aura bien besoin de sa principale force à savoir son attaque, la deuxième de France, pour venir à bout des Rennais. Même si Alexandre Lacazette revient d’une légère blessure et que Memphis a joué l’intégralité du match face à l’Italie mardi avec sa sélection, les voyants semblent au vert dans ce secteur. Au milieu de terrain, la suspension de Gonalons peut être perçu comme un mal pour un bien tant Lucas Tousart a brillé lors que des absences du capitaine de l’OL. Corentin Tolisso revient lui de sa première expérience avec l’équipe de France. Auteur d’une prestation timide face à l’Espagne mardi, il a déclaré en conférence de presse vouloir « faire partie du groupe France lors des prochains rassemblements et ainsi disputer le Mondial 2018 ». Cela passe avant tout par des prestations de haut niveau avec l’OL. Sur le plan défensif, le principal chantier des Lyonnais cette saison, Genesio devrait renouveler sa confiance à sa défense type : Rafael, Mammana, Diakhaby, Morel, régulièrement alignée quand il n’y a pas d’absent.

Une seule victoire lors des 15 derniers matchs de Ligue 1 pour Rennes

Si cette rencontre face à Rennes attire beaucoup moins l’attention que le duel européen contre Besiktas notamment, il n’en revêt pas moins d’une réelle importance. Avant la trêve internationale, l’OL restait sur deux défaites consécutives (à Rome et à Paris). Les Gones doivent donc repartir de l’avant et profiter de cette journée pour asseoir leur quatrième place. Marseille s’est un peu pris les pieds dans le tapis face à Dijon hier au Vélodrome (1-1) alors que Bordeaux se déplace à Nice ce soir dans un duel prometteur. L’OL pourrait donc être le grand gagnant de cette journée. Au niveau psychologique, un succès serait également le bienvenu puisque les coéquipiers d’Anthony Lopes vont enchaîner les matchs. Ce déplacement à Rennes marque le point de départ d’un mois d’avril riche avec 8 matchs à disputer dans un intervalle de 27 jours.

Face à l’OL, le Stade Rennais mené par Christian Gourcuff a lui aussi de légères ambitions européennes. Actuellement 9^es au classement, les coéquipiers de Benoît Costil compte tout de même 7 points de retard sur la 6^e place potentiellement européenne et actuellement occupée par Bordeaux. En d’autres termes, les Rennais n’ont plus le choix et un autre résultat qu’une victoire cette après-midi serait synonyme d’une fin de saison en roue libre. Une routine pour un club habitué à décevoir. D’ailleurs, les Bretons marchent au ralenti depuis belle lurette, la faute à une attaque très peu prolifique. Avec seulement 28 buts inscrits en 30 matchs disputés (0,93 but par match), Rennes est la troisième pire équipe de France sur le plan offensif. Les départs d’Ntep et Grosicki cet hiver ayant grandement affaiblit l’équipe dans ce secteur.

Déjà 11 défaites dont 7 à l'extérieur

Ces problèmes offensifs, toutefois équilibrés par une défense plutôt solide, la 5^e de l’hexagone, sont la principale cause du faible rendement breton depuis plusieurs semaines. En effet, les hommes de Christian Gourcuff n’ont remporté qu’un seul de leurs 15 derniers matchs ! Et encore, c’était au forceps face à la lanterne rouge lorientaise (1-0, le 25 février). Dans cette série noire, le club de richissime François Pinault n’a concédé que 4 défaites pour 10 matchs nuls. Avec 12 scores de parité sur l’ensemble de la saison, les Bretons sont d’ailleurs la référence française en la matière.

Pour renouer avec le succès, Rennes peut compter sur Yoann Gourcuff, un temps incertain. Le meneur de jeu est le seul des trois anciens lyonnais à être dans le groupe. Medhi Zeffane n’a pas été retenu alors qu’Aldo Kalulu ne pourra pas jouer en raison d’un accord entre les deux clubs. L’OL possède donc toutes les cartes pour infliger au Stade Rennais sa troisième défaite de la saison dans son Roazhon Park. Méfiance toutefois, on se souvient qu’au match aller, la victoire (1-0) fut très heureuse tant les Rennais avaient montré de belles choses. Mais les Lyonnais n’ont plus de temps ni de point à perdre s’ils souhaitent, comme le martèle Bruno Genesio, rester en course pour le podium. Avec déjà 11 défaites au compteur dont 7 hors du Parc OL, le club du président Aulas a grillé tous ses jokers voir même davantage. Un nouveau revers sonnerait définitivement le glas des ambitions lyonnaises d’accrocher la Ligue des champions.