OL - AS Roma : Lyon s'attaque à une louve blessée

L'Olympique Lyonnais accueille l'AS Roma jeudi soir. Le Parc OL s'apprête à vivre une soirée européenne pleine d'enjeux. Les Romains, en difficulté dernièrement, restent des adversaires redoutables.

Voyant le podium s'éloigner de semaine en semaine, les Lyonnais n'ont plus que la Ligue Europa pour sauver leur saison. Plus qu'un rêve, la C3 est aujourd'hui un objectif assumé. Pour l'atteindre, il faudra toutefois évincer l'AS Roma, qui fait partie des écuries les mieux armées encore en lice. Une étape obligatoire si Lyon veut soulever une coupe d’Europe cette année, comme l’a rappelé Jean-Michel Aulas récemment. Pour l'emporter, l'OL devra jouer à son meilleur niveau. La forme récente du club de l'éternel Francesco Totti inquiète de l'autre côté des Alpes, et Lyon espère en profiter.

Deux défaites lors des deux derniers chocs

Les joueurs entrainés par Spalletti - comme en 2007, lorsque Mancini s'était débarrassé de Réveillère après un enchaînement incroyable de passements de jambes - se sont inclinés par deux fois la semaine dernière. Et pas contre n'importe qui. En laissant la Lazio de Rome prendre l'ascendant dans la cité de Jules César (2-0), les Giallorossi entamaient mal une semaine qui se concluait finalement par une défaite face au Napoli (1-2). Conséquence : la Roma voit les Napolitains revenir à deux points mais conserve la deuxième place de Serie A, et devra lutter lors du retour de la demi-finale de la Coupe d'Italie contre la Lazio. Mais après avoir sorti Villarreal de la scène européenne en 32ème de finale, avec une victoire marquante 0-4 en Espagne, Rome a de l'ambition. Et les moyens de ses ambitions. Devant, Dzeko réalise une nouvelle fois une saison pleine (déjà 19 buts) et représentera le principal danger pour la défense centrale rhodanienne. La Roma pourra également compter sur Naingolan. Le Belge, pilier du club, est en grande forme cette saison, donne le la au milieu de terrain et marque beaucoup (9 réalisations déjà cette saison). Sa puissance et sa capacité à créer le danger dans toutes les situations, notamment grâce à sa qualité de frappe, obligent ses adversaires à être vigilants aux trente mètres. Quoi qu’il en soit, dans un schéma à trois milieux de terrain, que ce soient une sentinelle et deux relayeurs – schéma pour lequel Bruno Genesio devrait opter jeudi – ou deux relayeurs et un meneur de jeu, les Lyonnais devront empêcher les Romains de casser les lignes ou de s'intercaler entre celles-ci. Car avec Strootman, De Rossi ou encore Paredes dans l’entrepeu, les Romains peuvent s’appuyer sur une qualité de passe en mesure de créer des décalages, et donc le danger.

Dynamiter l’arrière-garde romaine

Si Lyon devra contenir le potentiel offensif italien, l’avant-garde olympienne pourrait être la clef de ce huitième de finale européen. La qualité des attaquants lyonnais n’est plus à prouver. Memphis Depay n’étant pas qualifié, Fekir et Lacazette devrait être accompagnés par Mathieu Valbuena sur le front de l’attaque. Virevoltant et techniquement habile, ce trio est en mesure de mettre en danger une équipe se présentant la plupart du temps avec 3 défenseurs. Il s’agirait alors de mettre énormément de percussions et de repiquer dans l’axe afin de créer des situations de 1 contre 1, voire de supériorité numérique si l’entrejeu lyonnais réussit à trouver ses attaquants dans l’intervalle. Dans ce cas, les milieux latéraux romains pourraient être devancés et laisser les trois défenseurs axiaux livrés à eux-mêmes. Spaletti pourrait toutefois opter pour une défense à quatre, comme c’était le cas ce week-end face à Naples. La rencontre de jeudi soir s’annonce intéressante et se jouera avant tout tactiquement. Bruno Genesio a un sacré défi à relever. S’il parvient à surmonter cet obstacle, il pourrait mettre fin aux doutes existant quant à sa capacité à mettre en place une harmonie au sein de l’OL. Rendez-vous jeudi.