OL - Juventus : les choix de Genesio décriés en Italie

Bruno Genesio a vu son coaching être critiqué dans les médias italiens au lendemain de la défaite des siens face à la Juventus.

La qualification de l'OL pour les huitièmes de finale de la ligue des champions, objectif déclaré du club en début de saison, semble vraiment compromise après la défaite concédées par les Gones face à la Juventus, hier soir, au Parc OL (0-1). Elle était déjà remise en cause après le revers subi à Séville fin septembre (0-1) et elle nécessite désormais deux exploits en Italie, le 2 novembre, et lors de la réception des Sévillans, le 7 décembre, lors de la phase retour. Contre les Turinois, l'OL avait la place de faire un résultat et disposait de circonstances favorables mais n'en aura jamais profité. La faute, d'après les médias italiens, au coaching de Bruno Genesio.

Une première mi-temps sans relief

Dans le premier acte, la Juve prend les commandes du jeu avec près de 66% de possession de balle. Une chose peu banale pour une équipe qui n'aime pas toujours avoir le cuir dans les pieds lorsqu'elle se déplace. Mais c'est surtout incompréhensible pour l'OL de laisser délibérément le ballon à son adversaire alors qu'il évolue à domicile. Lors des quarante-cinq première minutes, les Gones ne misent que sur des contres-attaques en cherchant inlassablement Fekir et Lacazette en profondeur, esseulés en tête du 3-5-2 de Bruno Genesio et trop bien muselés par l'arrière-garde turinoise pour créer des opportunités. Leur association était attendue avec impatience mais elle n'aura jamais rien donné, les protagonistes ne parvenant pas à se trouver. Les deux joueurs issus du centre de formation lyonnais sont peu en vue et n'ont rien à se mettre sous la dent, jusqu'à ce penalty obtenu par Diakhaby. Une occasion en or, offerte sur un plateau et qui permettrait aux Gones de se donner un peu d'air. Une occasion que Lacazette va manquer, en voyant son tir être bloqué par Buffon. À partir de ce moment-là, le match du numéro 10 lyonnais prend fin.

Des choix décriés à 10 vs 11

Au retour des vestiaires, Lyon se montre plus entreprenant et un autre fait de jeu vient en sa faveur avec l'expulsion de Mario Lemina pour un deuxième carton rouge. Et le tournant du match, c'est bien celui-là. Malmené durant toute la première période, l'OL parvient enfin à se dégager de l'emprise turinoise à la reprise et se crée des occasions, comme cette frappe de Fekir détournée magistralement par Buffon. La supériorité numérique doit alors permettre à l'OL de prendre plus de risques et de tenter accrocher une victoire qui ferait du bien au moral et au classement, face à une Juve qui se replie sur elle-même. Mais au lieu de ça, Lyon va vouloir préserver le match nul. "Timoré, Genesio a tardé à lancer un attaquant de plus et n'a pas su profiter de la supériorité numérique de son équipe", souligne la Gazzetta dello Sport. Ghezzal, Valbuena, Cornet et Kalulu sont sur le banc, mais c'est bien Jordan Ferri, milieu défensif, qui entre en jeu le premier à la 64e minute de jeu. Dans le même temps Allegri, dont les joueurs évoluent à dix contre onze, lance son ailier Juan Cuadrado. Sept minutes après son entrée, le Colombien vient crucifier Lopes. Genesio a fait entrer Cornet à la place de Lacazette quelques minutes avant, "un attaquant qui remplace un autre attaquant" regrette le journal transalpin, et se décide à tenter le tout pour le tout avec l'apparition de Ghezzal, "après que son équipe ait concédé l'ouverture du score", à seulement six minutes de la fin du match... Un entrée qui aurait dû intervenir bien avant car l'international algérien a apporté plus de mobilité dans l'attaque lyonnaise et s'est crée deux occasions pendant le peu de temps qu'il a passé sur la pelouse du Parc OL. Genesio n'a pas su profiter des évènements en sa faveur et sa volonté profonde de conserver le point du match nul aura finalement causé la défaite de son équipe : "oser un peu plus aurait été mieux" estime le quotidien sportif italien. On ne peut qu'être d'accord avec cette analyse.