L’OL avait pourtant bien commencé l’année 2011 avec deux victoires de rang ; la première face à Caen en 1/32èmes de finale de la Coupe de France (1-0), la seconde en championnat face à Lorient (3-0). Mais la suite de ce mois de janvier nous a rappelé les mauvaises habitudes des gones, qui sont retombés dans leurs travers.
Il est vrai qu’avant le match face à Valenciennes, l’OL restait sur une série de treize matchs sans défaite en Ligue 1, mais force est de constater que jamais, mis à part face à Lorient et dans une moindre mesure face à Toulouse (2-0), les lyonnais n’ont donné l’impression de surclasser leur adversaire. Rarement les matchs étaient remportés de manière franche et sans conteste. D’ailleurs, sur ces treize rencontres d’invincibilité, l’OL n’en a remporté que huit. Lors des cinq autres rencontres, les gones ont été contraints de partager les points, soit un peu plus d’une fois sur trois.
Depuis l’arrivée de Claude Puel il y a un an et demi, les lyonnais n’ont que trop rarement maîtrisé leur sujet. Dans la grande majorité des rencontres, il faut attendre d’encaisser un, voire deux buts, pour que les coéquipiers de Cris réagissent. Il ne faut pas remonter plus loin que samedi dernier, à Nungesser, pour en avoir la parfaite illustration. C’est seulement une fois bousculés qu’ils se mettent à jouer et à devenir plus pressants offensivement. Le problème est que bien souvent cette réaction d’orgueil arrive trop tard et que Lyon est contraint, dans la plupart des cas, de concéder la défaite ou de se contenter d’un match nul.
La solution n’est pas de tirer à boulets rouges sur l’entraîneur car tout n’est pas à jeter à la poubelle, mais il est légitime d’émettre certaines observations. Le visage des lyonnais depuis deux saisons n’est pas celui auquel nous avaient habitués Paul Le Guen ou Gérard Houllier. La philosophie de jeu imposée par Puel ne correspond pas aux joueurs formant l’effectif. Un bon exemple est celui de Yoann Gourcuff. Le jeune milieu de terrain compare d’ailleurs les méthodes de son entraîneur actuel à celles de Laurent Blanc qu’il a côtoyé à Bordeaux et qu’il côtoie encore chez les Bleus : « Ils cultivent une philosophie différente. Alors c’est vrai que ma façon de voir le football s’approche de très près de celle de Laurent Blanc. Mais aujourd’hui je me suis totalement adapté au jeu que l’on pratique à Lyon ». À contrecœur ? Le Gourcuff lyonnais n’est assurément pas le même que le bordelais, c’est un fait. Mais cet exemple n’en est qu’un parmi tant d’autres. L’effectif lyonnais regorge effectivement de joueurs portés sur l’offensive : Lisandro, Gomis, Bastos, Pied, Briand, Delgado, Gourcuff, Pjanic, Källström. Alors pourquoi être si frileux ?
Essayons simplement pour le moment de mettre de côté les déboires actuels et osons espérer de meilleurs lendemains. Dès dimanche face à Bordeaux ?
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