Il y a quelques semaines, Didier Deschamps et Bruno Génésio se sont affrontés par presses interposées. Malgré quelques tensions, les deux hommes se ressemblent plus qu'il n'y paraît.
Si Deschamps sévit sur les bancs depuis de nombreuses saisons, Genesio apparaît comme un bizut en tant qu'entraîneur principal. Mais les deux hommes occupent deux des bancs les plus exposés de l'Hexagone. Chacun défend ses intérêts, et ceux-ci sont parfois, sinon contradictoires, du moins divergents. Raison pour laquelle "DD" avait plus ou moins gentiment invité Genesio à se taire après que ce dernier ait insisté sur l'incompréhension que susciterait, pour lui, la non sélection de Lacazette et d'Umtiti.
Un management très humain
Si ce dernier a finalement intégré la liste des 23 Français disputant l'Euro, les relations entre les deux entraîneurs n'ont apparemment pas connu de nouveaux développements. La faute à des objectifs prenants, ne laissant que peu de place à la courtoisie. Mais derrière ces tensions, les deux hommes se ressemblent. Ils mettent énormément l'accent sur l'aspect humain, conscients de la nécessité de créer un véritable groupe pour parvenir à des résultats. Deschamps a ainsi souvent justifié ses choix par l'"esprit de groupe" qui lui est cher. Quant à Genesio, l'ensemble des joueurs lyonnais ont souligné son management et y ont vu l'une des clefs du succès rouge et bleu en deuxième partie de saison. En mettant l'accent sur l'harmonie de l'effectif, les deux coachs ne se limitent pas aux critères purement sportifs.
Et une vision tactique assez similaire
Tactiquement aussi, les points communs entre les deux entraineurs sont réels. Toutes choses étant égales par ailleurs, il semble nécessaire de comparer le Genesio 2016 au Deschamps 2016, et ainsi de mettre le passé de ce dernier de côté. Ceci étant précisé, il semble que les deux hommes s'attachent à un système de jeu sur lequel se reposer. Pas de changements incessants dans le schéma, mais une préférence pour la stabilité. Et concernant l'ossature de l'effectif, Genesio et Deschamps restent classiques. Les postes sont souvent doublés et les remplacements souvent répétés. A l'Euro, Gignac est le numéro 2 de Giroud comme Cornet était le numéro 2 de Valbuena (avant que les rôles ne soient inversés). Derrière des mots assez conflictuels, le sélectionneur national et l'entraîneur rhodanien ont peut être plus que ça à partager. En espérant qu'ils pourront le faire pour fêter un titre prochain des Bleus, si vous voyez ce qu'on veut dire...
Mouais...
La Desch' c'est quand même avant tout la solidité défensive et l'art du contre.
Génésio c'est le jeu offensif par la possession.
La philosophie de jeu n'est pas du tout la même.
Même si effectivement on peut noter une continuité dans le système et dans les choix des joueurs pour moi la comparaison s'arrête là.
D'accord avec toi 🙂 Même tactique sur le papier pour des visions de jeu complètement différentes.