OL - Monaco : quand une saison se joue

Enfin, nous y sommes. Depuis le mois de janvier, le président Aulas nous a mis cette échéance en tête. La voici donc cette 37e journée, où l'OL joue son avenir européen pour la saison prochaine contre Monaco. Rien que ça.

A l'issue de la 27e journée de Ligue 1 et après une défaite frustrante à Lille (1-0), l'OL est à 10 points de Monaco. Difficile alors de croire que les joueurs de Bruno Genesio allaient prendre 1 point par journée sur les Monégasques. Ils l'ont fait, mais le plus dur commence.

Monaco, moins solide

Si l'équipe de Leonardo Jardim est difficile à jouer, bien regroupée, compacte, etc, etc, dans les faits cela ne se traduit pas forcément. En effet, sur les 7 dernières rencontres de championnat, l'ASM a encaissé 14 buts (soit deux par match en moyenne). Cette défense tant louée la saison dernière tient un peu moins son rôle, celle-ci étant pas mal remaniée au gré des blessures d'hommes cadres comme Raggi, Wallace, Coentrao ou Toulalan (ce dernier fait son retour dans le groupe monégasque ce samedi). Par conséquent, le technicien portugais a été obligé de bricoler à plusieurs reprises, par exemple en mettant Fabinho soit devant la défense soit à droite de celle-ci.

Tout aussi surprenant, les joueurs du Rocher ont pris des buts assez facilement sur cette période, tout le contraire de la saison dernière. Que ce soit dans le dos de la défense, en profondeur, dans les airs ou sur coup de pied arrêté, les adversaires ont montré tour à tour que le verrou monégasque n'était plus si infranchissable. De même, entre les lignes, il est plus facile de jouer face à l'AS Monaco comme l'ont démontré les Lillois lors de leur probante victoire 4 buts à 1. Les lignes n'étant plus aussi resserrées, il est plus facile pour un milieu relayeur de s'intercaler et ainsi gérer le jeu. Mais attention, dans les gros match, les hommes du président Vasilyev ont souvent répondu à l'appel, le coaching de Jardim faisant même souvent la différence.

L'OL doit gérer la pression

Pour rappel, avant cette 37e journée, c'est bien Lyon qui occupe la 2e place du championnat, du fait d'une meilleure différence de but par rapport à Monaco. Par conséquent, contrairement à toute la phase retour, ce sont les Rhodaniens qui sont dans la position du chassé. Approche mentale différente donc, même si les hommes de Genesio ont bien plus de motifs de satisfaction que leurs adversaires. Invaincus depuis 9 rencontres (7 victoires, 2 défaites) en Ligue 1, invaincus tout court au Parc OL, la dynamique est largement favorable aux Lyonnais. De même, pris individuellement, les joueurs de l'OL ont une expérience assez conséquente du haut niveau et de grands matchs de ce type.

Au niveau du jeu, les Gones devront s'inspirer de toutes ces équipes ayant mis en difficulté l'ASM depuis presque deux mois. Notamment du LOSC qui comme on l'a dit, avait bien joué entre les lignes avec Obbadi par exemple en relais. D'autant plus que les visiteurs sont obligés de l'emporter pour reprendre la main, ce qui devrait les pousser à se découvrir plus qu'à l'accoutumée. Dans les intervalles donc, pour éliminer la première ligne défensive (emmenée par Toulalan) si importante pour Jardim, et aussi en profondeur. La défense monégasque est dure sur l'homme, difficilement passable en un contre un, mais elle est quelque peu lourde quand elle doit se retourner. De là l'importance de joueurs comme Cornet ou Lacazette, très bons dans les accélérations ou les appels dans le dos. Et bien sûr, plus que jamais, le maître mot devra être l'efficacité. C'est dans ce genre de match où Lacazette (puisqu'on parle de but) doit écrire sa légende dans son club de toujours. Histoire de libérer tout un stade, et même plus ...