Si le match entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique lyonnais ne s'annonce pas passionnant au regard du match aller (7-0), il revêt tout de même une grande importance aux yeux des deux entraîneurs.
Au Parc OL, l'Olympique lyonnais n'a fait qu'une bouchée du Paris Saint-Germain. En battant les Parisiennes 7 buts à 0, les Lyonnaises ont frappé un grand coup avant le match retour. Si le nom du futur qualifié pour la finale au stade Reggio Emilia de Sassuolo le 28 mai ne semble pas faire de doute, l'opposition de ce soir (20h45)est également l'opportunité, pour les deux meilleures équipes françaises, de marquer leur territoire en vue de la saison prochaine.
Benstiti : "Le plus important sera de montrer de l'orgueil"
L'ancien entraîneur de l'Olympique lyonnais entre 2001 et 2010 joue peut-être une partie de sa saison, lui qui avait déjà remis en cause "l'état d'esprit de sa formation", regrettant le fait de ne pas pouvoir "rivaliser avec Lyon dans le jeu." Ainsi, à défaut donc de pouvoir concurrencer l'OL techniquement, Farid Benstiti souhaite jouer sur la motivation de ses troupes, en mettant en avant les valeurs propres au club de la capitale : "On va essayer de retrouver nos valeurs, celles d'une équipe solidaire depuis quatre ans et qui a donné de la fierté au Paris Saint-Germain. Soit on fait la tortue, soit on fait preuve d'orgueil et on essaye de relever la tête, annonce-t-il. À tous les niveaux du Paris Saint-Germain, les gens ont appris à se battre, à avoir de la fierté, car c'est un grand club." Une déclaration qui donne la tonalité de la rencontre. Ce soir (20h45), le PSG aura à coeur de remporter les duels grâce à un fort engagement, pour, au moins, tenir les Fenottes en échec.
Prêcheur : "Le combat ne doit pas être physique"
À l'inverse, l'entraîneur lyonnais ne souhaite pas entraîner son équipe dans un duel physique. Alors que Lyon est encore en lice pour le triplé Championnat - Coupe de France - Ligue des champions, le club aura besoin de toutes ses joueuses afin d'être compétitif sur tous les fronts : "En face, on aura une équipe parisienne blessée, qui va vouloir réagir avec son orgueil, observe Gérard Prêcheur. Il ne faudra pas rentrer dans le jeu de l’agressivité. Le combat doit être tactique, technique, mental, mais pas physique. Il faudra faire attention aux blessures et aux cartons" Alors que le groupe rhodanien enregistre le retour de la future joueuse de Portland Amandine Henry, l'entraîneur ajoute que le fait de jouer au Parc des Princes est également une "motivation supplémentaire" pour les deux équipes.
Une victoire pour les Lyonnaises permettrait de préparer sereinement la finale qui se profile face à Wolfsburg, le 28 mai prochain à Sassuolo. Mais également, et dans une moindre mesure, d'asseoir sa domination sur son plus grand concurrent français.
