Dans une interview consacrée à Lyon Capitale, Bruno Genesio a répondu de manière franche et naturelle aux questions de Razik Brikh.
L’entraîneur de l’Olympique lyonnais s’est confié sur tout ce qui l’entoure : l’arrivée de Claudio Caçapa dans le staff, sa relation avec Jean-Michel Aulas ou encore sa prise en main du groupe et sa gestion. L’occasion de dresser le portrait de l’homme de la deuxième partie de saison lyonnaise. Né dans le 7e arrondissement, Bruno Genesio est un Lyonnais pur souche. Formé à l’Olympique lyonnais, le Gone évolue en tant que joueur professionnel entre Rhône et Saône de 1985 à 1995, en dehors de son prêt à Nice pour la saison 1993/1994. Le Rhodanien a connu des faits historiques du club comme la remontée en D1 de 1989, ainsi que le retour en Coupe d’Europe en 1992, sous les ordres d’un certain Raymond Domenech. En guise de fin de carrière, il dispute ensuite une dernière saison au FC Martigues.
« Dans ce métier, il ne faut pas faire le malin »
Aujourd’hui, après avoir vécu deux expériences infructueuses en CFA avec Villefranche-sur-Saône, puis Besançon, Bruno Genesio entraîne le club de son cœur. Observateur des adversaires de Lyon, entraîneur adjoint de Rémi Garde, puis d’Hubert Fournier, l’homme de l’ombre passe enfin à la lumière. Et quelle entrée en matière. Depuis sa prise de fonction à la tête de l’équipe, le coach lyonnais affiche un bilan qui ne cesse de s’améliorer à trois matchs de la fin de saison : 12 victoires, 3 nuls et 5 défaites. Au-delà des chiffres, le meneur d’hommes rhodanien a su remotiver et redonner confiance à ses troupes pour jouer la seconde place du championnat, véritable objectif de Jean-Michel Aulas.
Bruno Genesio a livré une partie de sa recette à Lyon Capitale : « Je ne suis pas dans l’affect mais, oui, j’aime mes joueurs ! (…) il faut avoir envie d’être avec eux, derrière eux, les soutenir quand ça ne va pas, les encourager quand ça va bien. » Une approche qui semble fonctionner après expérimentation : « tout le monde disait qu’Alex était incapable de jouer dans un 4-3-3, que tout seul il n’y arriverait jamais, etc. Aujourd’hui, il s’éclate, il défend, il attaque. Tout à l’heure, je disais qu’il fallait aimer ses joueurs. Lui, je l’ai soutenu même quand il a été très attaqué et je l’aurais fait avec d’autres. Cela lui a redonné confiance. »
Une mise en œuvre de ses convictions, qui prouvent qu’il y a bien une « empreinte Genesio » sur cet effectif qui brille en cette fin de saison. Certains avaient pourtant émis des doutes lors de sa nomination, mais l’ancien numéro 2 a inversé la tendance et est conscient de l’attrait particulier de sa fonction. Il garde la tête sur les épaules, quelle que soit la situation : « Je ne me disais pas que j’étais nul, ce sont certaines personnes qui le disaient (rires). J’avais juste quelques légitimes interrogations. J’en ai toujours car, dans ce métier, il ne faut pas faire son malin, ça va très vite. Il faut rester humble. Je suis très content de ce qu’on a fait, de voir certains joueurs se révéler, mais la saison n’est pas encore terminée. ». Effectivement, il reste encore trois matchs à Bruno Genesio et ses hommes, dont un, ce soir face au Gazélec Ajaccio contre qui, les Lyonnais devront faire le job et ainsi espérer garder la seconde place de Ligue 1.
Ce qui est sûr, c'est que si on gagne les 3 derniers matchs, BG fera taire tous les septiques quand il a été nommé, moi le premier !
Il défend Ferri à fond dans la presse contre vent et marée mais ne fait pas la même chose pour Darder, qui vient de faire une excellente interview sur OLWEB sur un léger ton réquisitoire contre son faible temps de jeu.
Il pousse les lyonnais pur souche, mais pousse-t-il les autres ? Ou c'est moi qui suis mesquin ?