Lorient - OL : il faut en profiter !

Après les défaites de Monaco et Nice, l'OL a une belle occasion de recoller à la deuxième place. Mais à Lorient, ce n'est pas chose aisée.

C'est le début de la dernière ligne droite. Un mois et demi de compétition jusqu'à la fin du championnat, et un objectif à atteindre avec la deuxième place. Cela tombe bien, Bruno Genesio peut compter sur quasiment tout son effectif (sauf Gonalons et Rafael suspendus, et Kalulu blessé). Mais sur le synthétique de Lorient, rien n'est facile.

Comment gérer cet effectif ?

Au moment d'aborder le sprint final, l'entraîneur de l'OL va enfin pouvoir compter sur la totalité de son effectif. Et c'est une bonne chose selon lui. "Il y a plus de monde, et cela fait partie du football de haut niveau. Si les joueurs ne supportent pas cela, il faut qu'ils jouent dans un club où les objectifs ne sont pas ceux d'un club de haut niveau. Les joueurs doivent savoir supporter ce type de pression, qui est positive." Cet abus de bien fait donc plaisir au technicien rhodanien, lui qui n'avait pas trop le choix ces dernières semaines au moment d'aligner un onze. C'est surtout le retour de Valbuena ce dimanche à Lorient qui peut bouleverser l'équilibre de l'équipe, alors que jusqu'à présent Cornet et Ghezzal ont été performants et efficaces sur les ailes, en jouant simple et sans beaucoup de touches de balle. Cependant, pour Genesio, l'ancien marseillais ne représente pas un problème pour lui, notamment dans son jeu que l'on a vu parfois incompatible avec ses partenaires. Saura-t-il s'adapter à la bonne dynamique lyonnaise ? Une chose est sure, ses performances seront scrutées, et le moindre faux pas ne lui sera pas pardonné.

Au milieu aussi les tickets sont chers. Darder s'étant imposé depuis plusieurs matchs, la question est de savoir dorénavant qui sera l'autre relayeur. Ferri part là aussi avec une petite longueur d'avance étant donné la constance dont il fait preuve depuis un certain nombre de rencontre. De son côté, Grenier n'a pas eu le loisir d'enchaîner, que ce soit pour cause de suspension ou de méforme. Mais il pourrait apporter une touche technique supplémentaire, qui plus est sur un terrain synthétique où la précision fait d'autant plus la différence. On peut être sûr que son entraîneur lui donnera sa chance dans ce sprint final. En sentinelle, avec l'absence du Capitaine, c'est Tolisso qui devrait vraisemblablement prendre ce rôle. Les Gones doivent profiter de cette effectif étoffé pour tirer vers le haut et ainsi se rapprocher de Monaco. Mais Lorient se dresse sur cette route.

4-4-2 et synthétique

Pour rappel, lors de son dernier match avant la trêve internationale, Lorient a pris une belle gifle en s'inclinant 5 buts à 1 sur le terrain du SCO d'Angers. Ils auront sans doute une motivation supplémentaire pour effacer cet affront, surtout à domicile. Bien que n'étant pas au top du classement des matchs à la maison, le FCL ne s'est incliné qu'a trois reprises, contre de grosses équipes de Ligue 1 (PSG, Monaco et Saint-Etienne). Ce n'est peut-etre pas la seule raison, mais la pelouse synthétique joue un rôle dans la difficulté qu'ont les adversaires à jouer contre Lorient. Une pelouse qualifiée de "parking" par Bruno Genesio ce vendredi en conférence de presse. En effet, avec les années, cette surface est un peu plus usée, ce qui rend le terrain plus plat et donc bien plus rapide. C'est pourquoi l'équipe visiteuse doit être encore plus concentrée que d'habitude, car le ballon va plus vite et chaque erreur de contrôle ou de passe se voit d'avantage. L'équipe qui est habituée à jouer sur cette surface, comme les Merlus, ont donc un certain avantage.

Cette équipe de Lorient justement, est habituée à jouer en 4-4-2 à plat, héritage de Christian Gourcuff. Son successeur Sylvain Ripoll a conservé ce schéma, avec la manière de jouer en prime. A domicile, les Lorientais jouent au sol la plupart du temps, en utilisant bien les joueurs de côté que sont Cabot, Ndong ou Jouffre, avec leurs qualités de vitesse ou de centre, qui font la différence. En attaque, la paire Moukandjo - Waris est redoutable avec 21 buts à eux deux en Ligue 1 (12 pour le Camerounais, 9 pour le Ghanéen), soutenus par l'Algérien Mesloub notamment pour sa touche technique. Leur système est maîtrisé, et on ne sait pas dans quelle mesure il perturbera ou non les Lyonnais : contre Guingamp et Nantes à domicile (qui jouent en 4-4-2 aussi), l'OL avait connu des fortunes diverses mais avaient fini par s'imposer. Clairement, et sauf surprise, le FCL ne fermera pas le jeu ce dimanche soir à 21 heures. La même issue est donc attendue, pour revenir à trois points de Monaco.