Stéphane Roche, directeur du centre de formation de l’OL, se confie pour Olympique & Lyonnais sur le futur centre « Groupama OL Academy », qui sera situé à Meyzieu, et sur la formation lyonnaise.
Olympique-et-lyonnais : Êtes-vous satisfait de la manière dont a été pensé le nouveau centre de formation ?
Stéphane Roche : Ce qui était important, c’est que les jeunes restent proches des professionnels géographiquement. Là ce sera le cas, puisque le centre de formation sera localisé à 2,5 kilomètres environ du centre d’entraînement. Il est important que chaque génération puisse s’identifier aux joueurs de l’équipe première. On restera à une distance raisonnable, tout en les laissant travailler. Car passer professionnel, c’est véritablement une finalité dans le parcours de formation.
Cette structure va-t-elle permettre de faire progresser la qualité de la formation lyonnaise ?
Je ne dirais pas que la structure joue un rôle prépondérant, ce n’est pas ça qui fait qu’un centre est bon ou qu’il ne l’est pas. Ce sera simplement un outil qui nous permettra de progresser. On est parvenu à devenir le meilleur centre de formation de France grâce à une approche globale, basée sur l’environnement des joueurs autant que leurs qualités sportives. La fibre et l’identité régionales sont des éléments importants, mais en fonction des besoins on va chercher des joueurs ailleurs. Je pense notamment à Ferri qui vient de la région méditerranéenne, Martial de région parisienne… On a également recruté deux Norvégiens (Salte et Jenssen, ndlr), et puis on a un international luxembourgeois, Martins. Mais l’avantage est que quelle que soit leur provenance, les jeunes joueurs s’identifient aux valeurs du club.
L’OL accueille également des jeunes joueurs à fort potentiel en fin de formation, comme Lucas Tousart et Olivier Kemen. Comment se passe leur intégration ?
Quand on recrute de jeunes joueurs comme Lucas Tousart et Olivier Kemen, on étudie les profils en collaboration avec le staff de l’équipe pro. Il y a toujours une volonté de bien les accueillir. Ils aiment la culture de la gagne inculquée à l’OL, et ils quand ils voient que l’on fait jouer 5 à 8 joueurs formés au club en équipe pro, forcément ils adhèrent tout de suite au projet. En post-formation, il faut arriver à distinguer lorsque le joueur végète en CFA ou quand il a encore besoin de progresser en réserve pour son apprentissage. Une des bases de la formation, c’est la patience. Tous les joueurs n’explosent pas au même moment.
Un joueur comme Zakarie Labidi est-il proche du groupe professionnel ?
Zakarie, je le connais depuis plusieurs années. On a toujours su qu’il avait du potentiel, après son intégration au groupe professionnel se fera en fonction des besoins. Je ne suis pas surpris de l’avoir vu réussir en tant qu’arrière-gauche lors de la préparation, parce qu’il l’a déjà fait en CFA. Mais cette année, dans un système en losange, il est positionné en milieu axial et il parvient à être décisif. Il peut aussi jouer en 10 excentré. Sa polyvalence sera un atout pour faire des piges avec les pros.
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