Ce samedi, l'OL accueille une équipe en forme de ces deux premiers mois de championnat, le Stade de Reims. Typiquement le genre d'équipe pour embêter les Lyonnais. D'autant plus cette saison.
Même le PSG s'y est cassé les dents. Oui, nous parlons bien du Stade de Reims. Avec seulement une défaite cette saison en championnat, les Rémois sont 4e au classement avec 15 points, soit 3 de plus que l'Olympique lyonnais. Pas une grosse différence donc, mais celle-ci existe en revanche au niveau des impressions laissées. Entre une équipe en manque de réussite, qui peine à développer son jeu et touchée par de nombreuses blessures, et une autre qui enchaîne les bons résultats avec des joueurs qui se révèlent à la clé, il y a match.
Avoir le ballon et tirer, le tout à bon escient
Malgré sa bonne position au classement, Reims n'est pas dans le même registre que les Gones. Outre l'impression laissée en observant les matchs, quelques statistiques nous le prouvent. Tout d'abord, au niveau de la possession du ballon, les joueurs d'Olivier Guégan ne sont pas du genre à prendre le cuir à leur compte. En effet, sur les huit premières journées de Ligue 1, les Champenois n'ont le ballon que 47% du temps, soit le 15e total de l'élite. Mais comme le démontre un autre club bien classé, le SCO d'Angers, avoir le ballon n'est pas gage de bons résultats (le SCO, 5e de Ligue 1, est dernier pour la possession avec 40% de moyenne). Ici, c'est plutôt le jeu rapide et dans la profondeur qui est recherché avec le moins de passes possibles, et Guégan a les joueurs pour cela (De Préville, Siebatcheu, Ngog). Loin d'être une tactique défensive, ce type de jeu peut être très beau à voir, et l'on se rappelle TOUTES PROPORTIONS GARDÉES (faut-il le préciser) du Real Madrid de Carlo Ancelotti version Decima, qui maniait à merveille le jeu rapide avec la BBC. Dans la même lignée, si le Stade de Reims ne tire pas beaucoup au but, comparé aux autres équipes du championnat, le cadre est assez bien visé. Effectivement, avec le troisième plus faible total de tentatives (73 tirs en 8 rencontres), les coéquipiers d'Aïssa Mandi sont ceux qui cadrent le plus en Ligue 1 avec 46% de tirs entre les bois. L'entraîneur rémois s'est adapté à ce qu'il avait sous la main, et bien lui en a pris.
Une bonne défense, parfois distraite
Avec une assise défensive assez solide, la 4e de France à égalité avec l'OL (6 buts encaissés en 8 matchs), Reims sait qu'il peut se reposer sur Mandi & co, l'Algérien ayant même glissé dans l'axe central avec succès. En revanche, sur les 6 buts encaissés cette saison, on remarque un point commun sur trois d'entre eux : ce sont des buts issus de deuxième chance, soit par une boulette du gardien comme à Bordeaux, soit par un arrêt du portier non suivi par ses défenseurs comme contre Lorient ou à Toulouse. D'ailleurs, la hiérarchie n'est toujours pas fixée sur le dernier rempart champenois, Agassa et Placide ayant joué le même nombre de rencontres (le premier s'étant blessé deux fois, et pas serein non plus quand il joue). Il faudra sans doute creuser de ce côté pour Hubert Fournier. En revanche, on peut dire que l'attaque se porte relativement bien.
Attention devant !
Bien aidés par Devaux, Oniangué et Bulot au milieu, les attaquants dévorent les espaces, qui existent grâce au placement assez bas du bloc équipe de Reims. De Préville reste toujours un gros danger, de part sa vitesse et sa technique, auxquels il a ajouté l'efficacité (2 buts et 2 passes décisives). Derrière l'attaquant, Charbonnier s'épanouit dans une position de soutien de l'attaquant qu'on ne lui connaissait pas, alors que pendant un certain temps il a évolué en pointe, sans doute pour son gabarit imposant. Justement, il utilise sa taille et sa bonne vision de jeu pour assister l'attaquant de pointe. Qui sera-t-il d'ailleurs : Ngog ou Siebatcheu ? Si le premier a l'expérience, la dynamique est du côté du second, bien plus jeune. Déjà bien en forme l'an dernier en U19 (un doublé en finale de championnat face à Nantes notamment), il a crevé l'écran depuis le début de saison avec 3 buts et une passe en 7 apparitions dont une seule titulaire ! Comme son jeu le veut, cela s'est fait tout en puissance et en vitesse (1m90 pour 85 kg). Du boulot en perspective pour Samuel Umtiti et consorts.
Super chronique tactique 😀 !
Continuez le bon boulot
Tirez! Bon sang ! (et ce n'est pas un pigeon qui le dit...)
Bonjour à tous,
Très bonne chronique tactique, les gones devront guettais le bon moment pour leurs piquer le ballon et marquer. Sam umtiti devra êtres très vigilant. ALLEZ L'OL