Originaire de la région parisienne, Alan Dzabana, du haut de ses 19 printemps, est le meilleur buteur de l'équipe réserve cette saison, avec 5 réalisations. Cette semaine, Olympique-et-lyonnais.com est allé à la rencontre du joueur, à Saxe-Gambetta, dans le 7e arrondissement de Lyon.
Olympique-et-lyonnais.com : Alan, pouvez-vous nous raconter vos premiers pas dans le football ?
Alan Dzabana : J'ai commencé le foot à mes 5 ans, je jouais alors à l'AS Breuilloise, le club de mon quartier. J'ai ensuite été à l'US Torcy, un club qui occupe une place importante en région parisienne, Paul Pogba y a évolué par exemple. Quelques années plus tard, l'OL m'a sollicité et je joue ici depuis les U16.
Comment se sont passés les contacts avec l'OL ?
Ils ont vu plusieurs de mes matchs, d'ailleurs il y avait d'autres clubs sur le coup à l'époque. Le PSG, Marseille ou encore Rennes s'intéressaient à moi, mais bien qu'étant de Paris, j'ai tout de suite voulu jouer pour Lyon.
Que représentait Lyon à cette époque, pour vous ?
Un club que j'ai énormément suivi durant les différentes épopées en Ligue des Champions. Beaucoup de grands joueurs sont passés par le club. Étant attaquant, je suis fan de Karim Benzema et de Hatem Ben Arfa. Dans un autre registre, à savoir sur le plan mental, j'ai apprécié des joueurs comme Bafétimbi Gomis ou encore Lisandro Lopez. Lisandro, il m'a marqué, il dégageait quelque chose de spéciale sur le terrain, il emmenait l'équipe avec lui, parce qu'il ne lâche jamais rien.
À l'âge de 14 ans, vous quittez le cocon familial, pour rejoindre l'OL et son centre de formation...
Ce n'était pas facile au départ. Il m'a fallu du temps pour m'acclimater. Dans ma famille, on est proche les uns des autres, et être loin d'eux a été un vrai défi pour moi, à cet âge. Il fallait aussi m'habituer à une nouvelle ville, un nouvel environnement. Dans ma tête, ce n'était pas trop ça, et je n'étais pas performant. On peut dire ce qu'on veut, pour un sportif, le mental est primordial.
C'est donc avec les U17 que vous avez montré votre vrai visage à l'OL ?
Ça a été ma meilleure année au centre de formation. J'ai pu côtoyer Armand Garrido, l'entraîneur qui m'a le plus marqué jusqu'à présent. Il est incroyable, il nous en a montré de toutes les couleurs, on a cravaché, on a souffert. En parallèle, je me sentais de mieux en mieux sur le terrain, et le groupe était performant. Cette année là, nous avons remporté le championnat de France U17.
Un trophée remporté au terme d'un match contre le club de votre ville, le Paris Saint-Germain...
Je m'en souviens très bien. Ce jour là, il y avait toute ma famille, et je jouais contre certaines connaissances, certains amis. L'atmosphère était spéciale. J'ai d'ailleurs marqué un but durant ce match. On a remporté le championnat, j'ai pu savourer la victoire avec les miens, et aussi taquiner mes amis présents dans l'autre camp (rires).
"Avec les départs de Kalulu et Perrin, je vais avoir plus de responsabilités"
Aujourd'hui, vous êtes le meilleur buteur de l'équipe réserve, pour votre première saison en tant que joueur "titulaire"...
Avant la saison, je n'avais que 4-5 matchs dans les jambes en CFA. J'ai donc commencé la préparation en étant déterminé, dans ma tête, je devais m'imposer dans ce groupe pour pouvoir prétendre à quelque chose avec l'Olympique lyonnais. Après des débuts difficiles, j'ai pu jouer titulaire contre Grenoble, un match que nous avons perdu mais qui m'a permis de montrer mes qualités au coach, j'ai d'ailleurs pu inscrire mon premier but de la saison. À la mi-championnat, j'en suis à 5 buts et une passe décisive, c'est un bon départ d'un point de vu personnel.
Quels sont vos objectifs pour la deuxième partie de saison ?
Je veux me montrer encore plus décisif pour l'équipe, faire mieux que les six premiers mois, à savoir dépasser la barre des 10 buts, et faire d'autres passes décisives. J'aspire à évoluer avec le groupe professionnel. Avec les départs d'Aldo Kalulu et de Gaëtan Perrin, je sais que je vais devoir prendre davantage mes responsabilités. C'est une bonne chose pour moi. Collectivement, il faudra poursuivre nos progrès aperçus durant les dernières semaines en 2016, pour ambitionner les deux premières places au classement.
Quel type d'attaquant êtes-vous ?
Un attaquant percutant, qui aime le un contre un. Mon modèle est Eden Hazard, je l'ai découvert lorsque j'étais petit, lors d'une rencontre au Parc entre le PSG et le LOSC. C'était, pour les Lillois, l'année du titre. Eden Hazard avait été énorme, débordements, accélérations, dribbles, crochets, collectivement, dans la finition. Je fais en sorte de reproduire ce qu'il fait, je me sens proche de lui. J'aime partir de l'aile pour revenir dans l'axe et créer le danger.
Dans quel domaine pensez-vous pouvoir progresser afin d'améliorer votre jeu ?
Je sais que je dois travailler ma première touche de balle. Celle-ci détermine le rythme que tu vas donner à l'action, la façon dont tu vas accélérer ou ralentir le jeu. Je pense être capable d'apporter encore plus à l'équipe en améliorant cela.
Vous êtes sous contrat stagiaire jusqu'en juin prochain, vous avez déjà été retenu dans le groupe professionnel, à l'occasion du match OL-Dinamo Zagreb en septembre dernier...
Tout part de ce fameux match contre Grenoble, on évoluait sous les yeux de l'ensemble du staff professionnel. La semaine suivante, je m'entraîne avec le groupe pro, et je suis convoqué en CFA le week-end, je marque alors deux nouveaux buts. Quelques heures plus tard, je reçois une convocation pour le match de coupe d'Europe. Je ne m'y attendais pas. J'étais comme un fou avec mes proches, puis je me suis vite concentré sur ce match. Sans pression, et en prenant beaucoup de plaisir.
Comment le groupe vous a-t-il intégré ?
Les joueurs, le staff, tout a été parfait. Le capitaine Maxime Gonalons est venu me donner de nombreux conseils, il parle beaucoup avec les jeunes. J'étais plus proche de Jordan Ferri, Corentin Tolisso et Alexandre Lacazette, des gars qui rigolent et taquinent énormément.
Des joueurs vous ont impressionné ?
Sergi Darder, il est extraordinaire techniquement. Balle aux pieds, impossible de lui prendre le ballon. C'est un joueur que j'aime regarder, et que je ne connaissais pas avant sa signature, c'est donc une belle découverte. Nabil Fekir est incroyable également, c'est la grande classe.
Nabil recommence à avoir beaucoup d'influence sur le terrain, avez vous été, comme lui, confronté à une grave blessure ?
J'ai plutôt été épargné, hormis une grosse entorse à la cheville. Si, une fracture au poignet lorsque j'évoluais à Torcy, le premier médecin que j'avais rencontré m'avait dit que j'allais peut-être devoir arrêter le football. Finalement, on a pu me poser des broches pour que je puisse continuer.
Qui sont vos proches au club, vos meilleurs potes ?
On a un groupe avec une très bonne cohésion dans l'équipe réserve, du coup, je m'entends bien avec tous. Avec Alexandre Roselli, mon voisin de vestiaire, on se voit souvent en dehors du centre d'entraînement.
"Mon grand père, Germain, était une légende au Congo"
Que représente le Congo, le pays de vos origines ?
Le Congo a une place importante dans mon coeur, dans mes racines. J'ai eu la chance d'y aller. Il faut savoir que mon grand-père, Germain, est une légende là-bas. Il était le meneur de jeu de l'équipe nationale.
On voit également beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux, vous vous amusez à danser notamment...
J'écoute pas mal de rumba congolaise, de zouk. On a de bons danseurs à l'OL, comme Jordy Gaspar, d'autres sont moins bons, Dylan (Mboumbouni) se reconnaîtra (rires). Sinon, j'écoute beaucoup de rap, français et américain. J'ai adoré le dernier album de Kaaris, "Okou Gnakouri", c'est un artiste que j'aime bien.
Vous parliez du Congo précédemment, d'autres pays vous font "rêver" ?
J'aime beaucoup les États-Unis, j'y suis déjà allé d'ailleurs. J'aime beaucoup le basket, je supporte le Heat de Miami, que j'affectionne depuis l'époque de LeBron James et Dwayne Wade, que je suis toujours maintenant alors qu'ils sont à Cleveland et Chicago. Ma ville préférée est également Miami, pour le climat, le cadre de vie.
Vous avez pu rencontrer Booba ?
Non pas du tout (rires).
Quelle est votre expression favorite ?
"Tout vient à point à qui sait attendre". J'aime beaucoup cette expression. Il ne faut jamais baisser les bras car tout peut arriver.
Voilà pourquoi il ne faut pas prendre des joueurs comme Janusazj. On a peut-être déjà mieux chez nous, gratuitement, pour peu qu'on leur donne une chance de jouer.
Est-on vraiment un club ou l'on a le temps d'essayer des jeunes, de les faire évoluer, bref prendre 2 voir 3 ans avant qu'il soit très bon (ex :Umtiti, Lacazette) ?
pour l'instant oui car période de vaches maigres mais si on veut gagner des titres, faudra recruter du lourd ...et essayer moins de jeunes
Mis à part les top jeune, actuellement aouar est le phénomène qui s'imposera
Cognat lui aussi est très très bon
Et chez les plus jeune gaouri
On doit avoir un système d'élite avec une sélection drastique des jeune par exemple un ferri ne serait jamais imposé chez nous dans notre période actuel,il a profité de nos pb eco
Il faudrait qu'on puisse intégrer un DS comme Monchi, enfin Monchi tout court, pour pouvoir gérer au mieux ce genre de choses. les recrutements à haute valeur ajoutée d'un côté et la mise en avant des jeunes de l'autre. Je suis persuadé que le projet que le club pourrait proposer à ce mec pourrait le satisfaire professionnellement.
C'est qui ce Mec extraordinaire techniquement qui l'a impressionné ? Il peut jouer chez nous ? Faut régler ce pb de licence si il y en a un (humour pour Bruno : Darder -> titulaire)
Sinon bon courage et bonne progression à lui
Trop technique on t'a dit, il faut plus de muscle,de combat, la technique c'est le critère qui arrive en dernier chez Genesio et certain ici
Compte tenu de caractéristiques à la France, et au football français, il est ESSENTIEL de s'appuyer sur le CENTRE DE FORMATION tout en ne se privant pas de faire venir de vrais BONS ou très bons joueurs de l'extérieur.
C'est une formule MAGIQUE.
... on a Aouar aussi.
Je pense que c'est sur le recrutement d'arrières latéraux à FORTS POTENTIELS qu'ils va falloir penser petit à petit,
Aouar, oui il sera très vite titulaire
Pour dzabana j'avais été stupéfiait de sa médiocrité technique lors du match des jeune
C'était la final u19 je crois, ce jours là gaspar avait aussi été super mauvais et par la suite il c'est révélé très bon donc il a le bénéfice du doute
Espérons pour lui que je me trompe (probablement), et le fait qu'il comprend le football en approuvant darder ne peut être qu'un bon signe
Je n'ai vu que quelques petit bou de match donc je ne peu pas trop me prononcer, mais parcontre il a un nom de futur grand 😉 l'avenir nous le dira..
Avec le centre de formation, il faudrait deux clubs de foot pro à Lyon.